Publié dans Politique

Secteur foncier - L’Etat déclare la guerre aux réseaux mafieux !

Publié le mercredi, 08 juin 2022


Tolérance zéro. Telle est la consigne du Président de la République, Andry Rajoelina au ministre de la Justice, hier. Ce fut à l’occasion de la cérémonie d’ouverture du Colloque national du foncier au Centre de Conférence International (CCI) à Ivato. « Les litiges fonciers ne doivent laisser aucune place à l’amitié, aux liens familiaux, ni à la crainte des élus. Vous devez prendre les mesures adéquates au niveau de la Justice afin de démanteler les réseaux mafieux qui œuvrent en toute impunité », a déclaré fermement le Président. Il n’a pas manqué de souligner que les litiges fonciers constituent un problème d’envergure nationale car touchent toutes les couches sociales, toutes les religions.
Le Président a été particulièrement virulent dans ses propos en accablant la Justice. « Le problème c’est qu’il y a des personnes dont l’occupation est l’accaparement de terrain. Souvent, lorsque les litiges fonciers passent devant le tribunal, soit les personnes qui accaparent les terrains obtiennent gain de cause, soit les victimes récupèrent leur propriété. Dans tous les cas, ceux qui volent des terrains ne subissent aucune sanction pénale », constate le Président avec désolation. Le Chef de l’Etat révèle l’existence de plusieurs réseaux mafieux qui œuvrent en toute illégalité pour accaparer les terrains des gens. D’après toujours le Chef de l’Etat, les réseaux sont constitués d’élus, de nommés, d’opérateurs économiques, des magistrats.
Source de maladies voire de décès
Le Président souligne particulièrement le fait que les litiges fonciers sont source de tension voire de dissension dans les familles. Certaines personnes en tombent même malades, pire décèdent à cause des conflits fonciers. « A chacun de mes déplacements, aucune région ne fait exception en termes de doléances liées au secteur foncier. Nombreux sont ceux qui sont en pleurs, d’autres viennent même me voir en emmenant leur parent en fauteuil roulant, victime d’accident vasculaire – cérébral, car leur terrain a été accaparé de manière injuste », a encore déclaré le Président. Il ne manque pas de souligner que certaines personnes de mauvaise foi profitent de l’illettrisme de certains concitoyens.
Ce fut l’occasion pour le numéro un de l’Exécutif de rappeler l’objectif du Colloque national qui s’étendra sur trois jours : celui d’arriver à définir des solutions et une stratégie durable pour assainir le secteur foncier à Madagascar. Les députés présents lors de la cérémonie d’hier ont insisté sur le fait que les résolutions doivent avoir des impacts palpables sur la vie de la population. Pour sa part, le Président a promis qu’il veillerait particulièrement à ce que les résolutions ne restent pas lettre morte et soient concrétisées sitôt après leur adoption.
Sandra R.

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Editorial

  • Date maudite !
    Treize mai, date à effacer ! Ce samedi, jour pas comme tous les autres samedis, 13 mai 1972, date où les mouvements de grève des étudiants grossis par tous les élèves de la Capitale, prenaient une allure radicale, point de non retour, sur l’Avenue de l’Indépendance, devant l’Hôtel de Ville, baptisée désormais Place du Treize mai. Il y a cinquante-trois ans en ce jour du 13 mai 2025, les Forces républicaines de sécurité (FRS) chargeaient à balles réelles les manifestants à Analakely devant l’ancien Hôtel de Ville. Le sang a coulé ! Il y a eu des morts et des morts ! Les choses allaient se précipiter. Pris de panique sinon aux abois, feu Président de la République Philibert Tsiranana enchaînait des décisions qui aboutirent, au final, à la chute du régime PSD. Le Général de Division Gabriel Ramanantsoa, Chef d’ Etat-major de l’Armée prit les rênes du pouvoir suite…

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