En effet, après un long suspense pour savoir qui était derrière cet homicide sans nom, c’est finalement l’épouse de la victime qui est pointée du doigt, ou du moins sur laquelle pèse le soupçon. A preuve, le Parquet venait de l’incarcérer provisoirement sitôt après le déferrement de l’affaire, le 30 juin dernier. Actuellement, la dame croupit dans sa cellule de détention à la prison de Moramanga. Dire que tout le monde a cru, du moins au début, à un acte de banditisme anodin.
L’incrimination de cette femme découlait d’une plainte des proches de la victime qu’ils ont déposée le 23 juin dernier auprès de la Gendarmerie. A part la femme suspecte, deux autres personnes soupçonnées de complicité avec la concernée avait bénéficié d’une liberté provisoire, ou plutôt placées sous contrôle judiciaire. Mais là, l’opinion brûle justement de savoir de quoi reproche-t-on à cette femme, ou du moins connaître le mobile du crime. “Evidemment, nous ne pouvons apporter publiquement ici toutes les éléments de réponse à cette question, secret d’enquête oblige”, confie une source auprès de la Gendarmerie.
Néanmoins, des bribes d’information glanées auprès de certaines sources ont permis de savoir que les explications ainsi que les arguments de l’épouse de la victime, pour se défendre face aux différentes questions des enquêteurs, vacillent trop et étaient parfois même trop incohérents. Et cette anomalie dans les réponses et autres tentatives d’explication du drame chez la concernée n’est pas passée inaperçue par la famille de la victime, situation qui les a d’ailleurs poussés à porter plainte contre elle. “De toute façon, et plusieurs fois de suite, ces incohérences chez la suspecte pour répondre à bien des questions pièges concernant le drame, mais aussi sa vie de couple, convainquirent, et les proches et les enquêteurs de sa probable incrimination”, note une source.
A part cela, certains points concernant la relation au sein même du couple attirent l’attention : ils révèlent la profonde dissension entre les époux. “Tout ce qu’on peut dire, c’est que les époux auraient de lourds antécédents”, confirme notre source auprès de la Gendarmerie.
En attendant d’y voir plus clair, la balle est dans le camp de la justice pour fixer le sort de l’accusée qui sera encore jugée mais dont aucune date n’a encore été fixée pour la prochaine audience. Sans doute, ce sera le moment pour tenter de comprendre sinon confirmer également l’hypothèse comme quoi, le prêt que le défunt Lovasoa a contracté auprès d’une société de microfinance quelques jours avant le drame, était l’élément déclencheur ou non de son meurtre. La victime a envisagé de regagner la Capitale en vue du casting à cette émission télévisée justement Kopi Kolé sur une chaîne privée locale.
Franck R.