Publié dans Politique

Conjoncture - Premier semestre 2022 compliqué mais prometteur

Publié le lundi, 04 juillet 2022

Le premier semestre de l'année 2022 vient de s'achever. Pour Madagascar, l'année devait être consacrée à la réalisation des visions et promesses présidentielles après deux ans marqués par la Covid-19. Cet élan a été brisé net. Les intempéries, puis les cyclones et les tempêtes tropicales ont freiné l'avancée. 6 systèmes dépressionnaires ont balayé la Grande île.

L'insécurité a également savonné la planche au régime actuel. La mystérieuse série de disparitions de jeunes filles notamment a marqué l'actualité. Durant les deux derniers mois de ce premier semestre, une dizaine de jeunes femmes ont été enlevées dans la Capitale malgache avant de réapparaître quelques heures ou quelques jours après, droguées, complètement désorientées et visiblement traumatisées. Des événements qui commencent à créer la psychose dans la ville. Toujours au chapitre de l'insécurité, Madagascar frappé par le phénomène d'enlèvement des enfants atteints d'albinisme. A tout cela s'ajoutent les séries « noires » de la JIRAMA. Il n'y a pas non plus de jour ou de nuit sans que l'on ne subisse les coupures d'eau et surtout d'électricité. Le Chef de l'Etat, lui-même, devait faire la mauvaise expérience des coupures sauvages. Il n'hésite pas à le qualifier de sabotage. En effet, quand le délestage fait le sien en plein discours présidentiel, il y a de quoi à provoquer l'ire du numéro un du pays. Tout n'a cependant pas été noir.

Malgré ce tableau sombre, ces six premiers mois ont permis de jeter les bases et les objectifs pour les mois à venir. Plusieurs accords avec les partenaires de Madagascar ont été signés. Pour ne citer que ceux qui ont été conclus avec la Banque mondiale pour renforcer la réponse à la pandémie et la réhabilitation des routes principales à Madagascar. Parlant de routes justement, le Président Andry Rajoelina a procédé au lancement officiel des travaux de la RN13 et de la RNT 12A. Les premiers jalons de l'autosuffisance alimentaire ont été posés avec la tenue de Conférence nationale pour l'autosuffisance alimentaire. Le colloque national sur le foncier, ayant eu lieu il y a quelques semaines, vise également à solutionner les problèmes qui minent le secteur. Le déplacement du Président aux Emirats arabes unis doit également à terme permettre d'accélérer la digitalisation du pays. Les négociations autour de la restitution des îles Eparses, mises en stand-by pour cause de pandémie de Covid-19, vont enfin reprendre. Selon le calendrier publié par le Gouvernement malgache, le second round des discussions va se dérouler en septembre dans la Capitale française.

La Rédaction

 

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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