Publié dans Politique

Détournement de deniers publics - Maharante Jean de Dieu convoqué au BIANCO

Publié le dimanche, 21 août 2022

C’était un retour inattendu.  Maharante Jean de Dieu, en exil volontaire en France depuis le début de l’année 2019, a de nouveau foulé le sol malagasy, la semaine dernière. Il est rentré comme un VIP. Si certaines personnes ont vraisemblablement voulu lui réserver un accueil digne d’un grand homme, beaucoup d’autres ne l’entendent pas de cette oreille. C’est le cas notamment d’une bonne partie de l’opinion publique éprise de justice.

Ce serait également le cas du Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO). Pour l’organe en charge de la lutte contre la corruption, l’arrivée inespérée serait l’occasion pour qu’il soit entendu. Une affaire concernant la période où l’homme a été à la tête du département ministériel des Fonctions publiques est restée en suspens depuis que celui-ci se trouvait à l’extérieur. Ce dossier concernerait une autre suspicion de détournement de deniers publics. Accueillie telle une haute personnalité, Maharante Jean de Dieu serait convoqué par Ambohibao où un accueil digne de ce nom l’attendrait selon des sources officieuses. Une étape préalable à un probable déferrement du dossier au Pôle anti-corruption. 

Blocage

Une autre grosse affaire concernant l’homme est en stand-by au niveau de l’Assemblée nationale. Il s’agit là aussi d’un dossier de détournement de deniers publics, assorti d’un marché fictif pour un montant avoisinant le milliard d’ariary où son nom est relié. Un dossier a été mis en sourdine en raison de l’absence de l’intéressé du territoire. Son nom est cité, d'une manière officieuse, parmi les ex-hautes personnalités, à convoquer devant la Haute Cour de justice. Or, cette dernière ne peut traiter l'affaire sans le consentement des députés qui, curieusement, trainent les pieds pour décider sur la poursuite de ces ex-ministres trempés dans des affaires pas être catholiques. Et ce, au mépris de tous les rappels et interpellations provenant de tous bords. La situation est décriée de toutes parts, mais les députés restent imperturbables en avançant « qu’il valait mieux libérer un fautif reconnu coupable qu’emprisonner un innocent ». Les observateurs attendent que la machine judiciaire se mette en branle. La lutte contre la corruption doit également être visible. Il s’agit également de faire mentir les analystes qui pensent que des individus au sein du régime veulent bloquer le dossier de Maharante Jean de Dieu, estimant qu’il pourrait constituer un allié non négligeable dans la perspective de la future échéance présidentielle.

La Rédaction

Fil infos

  • Nominations de préfets et de chefs de Districts - Le Syndicat des administrateurs civils répond à la polémique
  • Groupe Sodiat - 4000 employés et familles étranglés
  • Conseil des ministres - Près de 150 nominations aux hauts emplois de l’Etat
  • ACTUS BREVES
  • Concertation nationale - Le ministère d’Etat chargé de la Refondation toujours pas pleinement opérationnel
  • Actu-brèves
  • Actu-brèves
  • Présidence de la Refondation - Les 4 hauts conseillers à traiter comme des Chefs d’Etat
  • Assemblée nationale - Une séance d’interpellation dominée par les doléances locales
  • Madagascar Airlines - Aucun pilote à bord

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

A bout portant

AutoDiff