Ce serait également le cas du Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO). Pour l’organe en charge de la lutte contre la corruption, l’arrivée inespérée serait l’occasion pour qu’il soit entendu. Une affaire concernant la période où l’homme a été à la tête du département ministériel des Fonctions publiques est restée en suspens depuis que celui-ci se trouvait à l’extérieur. Ce dossier concernerait une autre suspicion de détournement de deniers publics. Accueillie telle une haute personnalité, Maharante Jean de Dieu serait convoqué par Ambohibao où un accueil digne de ce nom l’attendrait selon des sources officieuses. Une étape préalable à un probable déferrement du dossier au Pôle anti-corruption.
Blocage
Une autre grosse affaire concernant l’homme est en stand-by au niveau de l’Assemblée nationale. Il s’agit là aussi d’un dossier de détournement de deniers publics, assorti d’un marché fictif pour un montant avoisinant le milliard d’ariary où son nom est relié. Un dossier a été mis en sourdine en raison de l’absence de l’intéressé du territoire. Son nom est cité, d'une manière officieuse, parmi les ex-hautes personnalités, à convoquer devant la Haute Cour de justice. Or, cette dernière ne peut traiter l'affaire sans le consentement des députés qui, curieusement, trainent les pieds pour décider sur la poursuite de ces ex-ministres trempés dans des affaires pas être catholiques. Et ce, au mépris de tous les rappels et interpellations provenant de tous bords. La situation est décriée de toutes parts, mais les députés restent imperturbables en avançant « qu’il valait mieux libérer un fautif reconnu coupable qu’emprisonner un innocent ». Les observateurs attendent que la machine judiciaire se mette en branle. La lutte contre la corruption doit également être visible. Il s’agit également de faire mentir les analystes qui pensent que des individus au sein du régime veulent bloquer le dossier de Maharante Jean de Dieu, estimant qu’il pourrait constituer un allié non négligeable dans la perspective de la future échéance présidentielle.
La Rédaction