Publié dans Politique

Tentative d'exportation de 17 kg d'or - Les trois passeurs arrêtés, le gros bonnet en cavale

Publié le lundi, 29 août 2022

72 heures après que le pot aux roses sur une tentative d'exportation de 17 kg d'or à l'aéroport international d'Ivato a été découvert, l'enquête avance à grands pas. La dernière en date concerne l'arrestation d'un des individus fortement recherché depuis par les Forces de l'ordre depuis vendredi dernier. Il s'agit d'Yhajanirina Rasamoelison appréhendé à son domicile à Itaosy dans la journée de dimanche « suite à une information d'une personne de bonne foi », d'après la Gendarmerie nationale.

Le passage du fugitif à son domicile lors de cette journée a été révélé par l'informateur des gendarmes. Ces derniers débarquaient aux alentours très tôt dans la matinée et quand Yhajanirina Rasamoelison pointait son nez vers 11h30, il a été de suite arrêté et emmené directement au service de la section des recherches de la Gendarmerie. Là où cet employé de la SOFITRANS a rejoint ses deux collègues mouillés également dans cette tentative d'exportation de 17 kg d'or, survenu jeudi dernier. 

Les bribes d'information affirment que ces trois personnes interpellées sont tous des chauffeurs de cette société qui assure l'avitaillement de la compagnie nationale aérienne malagasy. Ils auraient ainsi profité de cette opportunité pour s'adonner à ce genre de trafic en tant que passeur, moyennant une forte ou minable somme. Le plan bien huilé a failli réussir sans la vigilance et l'honnêteté d'un agent de la sûreté aéroportuaire qui, après avoir découvert l'or dans le fourgon à son passage au poste d'accès routier avec inspection et filtrage (PARIF), a refusé l'arrangement proposé par le chauffeur. Premier individu arrêté, celui-ci aurait désigné ses complices dont l'un a été coiffé quelques heures après avant cette arrestation à son domicile du troisième passeur. 

Pour le gros bonnet, propriétaire des marchandises ou passeur haut de gamme, il ne s'est pas pointé à l'aéroport international d'Ivato où il devra embarquer dans la soirée à destination de Paris. Il s'agit de Mohammad Naime Ibrahim dont la photo est désormais placardée dans tous les bureaux des Forces de l'ordre et partagée également sur les réseaux sociaux. « Une forte récompense sera attribuée à toute personne pouvant fournir des renseignements utiles à sa recherche et à son arrestation », 

lit-on en bas de l'avis de recherche de ce passager d'Air Madagascar qui lui a fait faux bond dans la soirée de jeudi. La recherche de ce Mohammad s'annonce plus difficile contrairement aux « petits passeurs » dans la mesure où il bénéficiera certainement le soutien d'un réseau qui ne manque pas d'imagination pour contourner les obstacles et dont le démantèlement tarde encore à être réalisé. 

Toujours en cavale, Mohammad Naime Ibrahim est accusé,  à l'instar de ses complices,  de tentative d'exportation illicite de lingots d'or, faux et usage de faux en écriture publique et association des malfaiteurs…. Bref, des inculpations classiques à ce genre d'affaires et dans lequel souvent les petits restent mais les grands passent… 

La Rédaction

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Editorial

  • Consultation boudée
    La société civile, et les formations politiques, partenaires sociaux boudent l’appel pour consultation de la CENI. Dans la perspective d’une échéance électorale, il est d’usage pour la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de convier les partenaires sociaux à une consultation en vue d’échafauder ensemble ou d’améliorer les textes de la loi électorale. Un geste louable et encourageant de cette institution citoyenne d’impliquer les entités de la société civile et formations politiques dans la révision ou le recadrage des textes en vigueur. En effet, il faudra voir ensemble le pourtour des textes en jeu. S’il y a des améliorations à apporter, c’est le moment de le faire. Evidemment, l’objectif étant d’anticiper les solutions à d’éventuels litiges ou différends au moment ou après le scrutin. La CENI voulait prendre en amont les mesures nécessaires pour prévenir les problèmes. A Madagasikara, valable dans presque tous les pays d’Afrique, les élections restent toujours une…

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