L’église catholique est en deuil après la mort de l’évêque d’Antsirabe, Monseigneur Philippe Ranaivomanana, hier dans la matinée. Agé de 73 ans, le prélat était fortement diminué depuis quelques jours. En tant qu’évêque du diocèse d’Antsirabe, premier responsable de l’organisation et de l’accueil des participants, avec la plateforme des jeunes catholiques, la charge d’ouvrir les JMJ lui revenait. Une mission qu’il n’a pas pu tenir à son terme en raison de son état de santé. Malgré sa fatigue, il a tenu à assister à la messe de clôture de ces JMJ qu’il aurait dû diriger, mais a été empêché par son état de santé. Lors de cette dernière apparition publique, le public n’a pas manqué de remarquer la lunette à oxygène qu’il portait. L’évêque est décédé trois jours seulement après la clôture de ces JMJ.
Mgr Ranaivomanana a été ordonné prêtre à Antsiriribe en 1977. Il a poursuivi des études à Fribourg où il a obtenu la maîtrise en théologie biblique. Il dispose aussi d’une maîtrise en audiovisuel, une autre en communication. Il a été nommé évêque d’Ihosy par le Pape Jean Paul II en janvier 1999 avant son ordination en mai de la même année. Il a été nommé évêque d’Antsirabe par le Pape Benoît XVI en novembre 2008 et intronisé en février 2010. Une messe sera dirigée ce jour à Antsirabe par Monseigneur Marie Fabien Raharilamboniaina, président de la Conférence épiscopale de Madagascar. Une messe d’action de grâce et de funérailles se tiendra sauf changement demain à la Cathédrale de la Salette d’Antsirabe.
Ce décès a eu lieu dans des circonstances qui ressemblent vaguement à celui d’un autre évêque quelques années auparavant. Le samedi 3 novembre 2018, Mgr Roger Victor Solo Rakotondrajao, 58 ans, est décédé à Antananarivo où il a été évacué vendredi 2 novembre, après un malaise. Ce décès est survenu deux semaines seulement environ après la IXe édition des JMJ qui s’est déroulée dans son diocèse de Mahajanga dans le nord-ouest de Madagascar. Pour rappel en effet, la jeunesse chrétienne catholique malagasy a vibré du 08 au 14 octobre 2018, au rythme des JMJ. Pour des citoyens, ces décès au lendemain des JMJ ne sont que le fruit d’une pure coïncidence. Pour nombre de chrétiens, catholiques et autres, ce décès n’est ni plus ni moins que l’expression de la volonté de Dieu de rappeler à lui ses serviteurs après leurs bons offices.
La rédaction