Publié dans Politique

Tragédie d’Ikongo - Les procédures préalables à l’ouverture du feu respectées

Publié le jeudi, 15 septembre 2022



Le Général Serge Gellé, secrétaire d’Etat auprès du ministère de la Défense nationale, en charge de la Gendarmerie, souligne que toutes les procédures préalables à une ouverture du feu sur les manifestants à Ikongo ont été suivies. La précision a été faite hier au cours d’une conférence de presse. Une rencontre avec les gens des médias au cours de laquelle la Gendarmerie a livré les résultats partiels de l’enquête sur la tragédie d’Ikongo.
Selon les explications du numéro Un au niveau de la Gendarmerie nationale, les responsables sur place ont tout fait pour éviter l’ouverture du feu. Il parle notamment de discussions ouvertes par l’adjoint du chef District ou le commandant de la Brigade, pour dissuader la foule de s’approcher de la caserne. Des discussions qui ont été vaines puisque la foule s’est rapprochée jusqu’à dépasser le cordon rouge situé à 35 mètres de la caserne.
Les gendarmes de la Brigade ont effectué les sommations préalables. Deux grenades lacrymogènes à la main et cinq autres via un lanceur, ont été projetées par les éléments de la Gendarmerie nationale pour tenter de disperser la foule. Le SEG parle également de tirs en l’air, qui se sont révélés insuffisants pour dérouter les gens. Des étapes qui auraient, selon le SEG, été dictées par le commandant de la compagnie. C’est une fois toutes ces étapes franchies que le Forces de l’ordre présentes sur place ont tiré dans le tas.
49 personnes auditionnées
Parmi les Forces de l’ordre, l’on dénombrait 7 éléments de la Gendarmerie, 5 policiers et 3 agents de l’administration pénitentiaire. Neuf personnes ont été tuées sur le coup, selon les précisions du SEG. Il rapporte par ailleurs que 49 personnes ont été auditionnées. Dans la liste figure notamment des gendarmes, des témoins, des blessés, le maire… A entendre le SEG, les Forces de l’ordre ont strictement appliqué la procédure légale applicable dans des situations similaires. La défense de la Brigade, des hommes et des armes à l’intérieur, explique notamment l’usage d’armes.
Durant le rapport effectué hier, le SEG rapporte également la découverte du corps de la femme et de la fille d’un des quatre suspects détenus à la caserne de la Brigade de la Gendarmerie d’Ikongo. Les deux femmes ont été tuées (…) au couteau, selon les affirmations du SEG. Leurs corps ont été retrouvés près d’un point d’eau situé aux alentours d’Ikongo.
La Commission nationale indépendante des droits de l’homme (CNIDH) de retour d’une mission sur place pour mener sa propre enquête indépendante concernant cette affaire qui a débuté par le rapt d’un enfant atteint d’albinisme, rapporte l’existence d’enlèvements et de meurtres sur des membres des familles desdits suspects. 21 personnes sont décédées selon le rapport de cette commission.
Pour ce qui est des 4 détenus cités plus haut, suspectés d’enlèvement et de kidnapping, ceux-ci ont réussi à fausser compagnie aux éléments des Forces de l’ordre qui les ont emmenés avec eux hors de la ville pour échapper à la foule. Ils sont toujours portés disparus comme des détenus qui se sont échappés.
La rédaction

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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