L’expiration de ce mandat du CFM a été validée au cours du Conseil des ministres d’hier au palais d’Etat d’Iavoloha. D’après toujours la décision du Conseil, le secrétaire Exécutif assure la gestion des affaires courantes jusqu’à la nomination des nouveaux membres.
Pour rappel, la mise en place du CFM s’inscrit dans la concrétisation des articles 25, 26 et 27 de la Feuille de Route du 17 septembre 2011 pour la sortie de crise à Madagascar, insérée dans l’ordonnancement juridique par la Loi n°2011-014 du 28 décembre 2011. D’après l’exposé des motifs de la loi sur la réconciliation nationale, le but était « d’institutionnaliser un processus capable de promouvoir et de renforcer la culture du dialogue, la tolérance, la solidarité et l’équité pour la paix durable ainsi que l’exploitation rationnelle des richesses nationales ».
D’après la même loi, le Conseil du Fampihavanana Malagasy a pour missions de conduire le processus de réconciliation nationale en mettant en œuvre les dispositifs prévus à cette fin par la présente loi ; de contribuer à instaurer une atmosphère politique sereine pour garantir la non répétition des situations conflictuelles pouvant porter atteinte à l’unité nationale d’une part ; et d’autre part, un environnement favorable au respect de la constitution, de l’Etat de droit, au respect des droits de l’homme et l’approche genre ; et de formuler des recommandations de nature à permettre la résolution pacifique de toutes les situations conflictuelles et de tout problème dont la gravité risque de constituer une atteinte à la cohésion nationale ou communautaire, un facteur de blocage au fonctionnement régulier des pouvoirs publics ou aux rouages de l’économie, ou une entrave au développement harmonieux et équitable des territoires.