Publié dans Politique

Rajoelina à la tribune des Nations Unies - Interpellation sur le prix du baril de pétrole

Publié le mercredi, 21 septembre 2022



Comme annoncé, le Président Andry Rajoelina a prononcé son discours à la tribune des Nations Unies à New York, hier en début de soirée. « Des solutions transformatrices pour des défis interdépendants », tel est le thème de cette 77ème Assemblée Générale. L’allocution du Chef de l’Etat est donc allée dans ce sens en soulignant, d’emblée, les défis relevés par Madagascar ces dernières années. Il rappelle notamment la création de l’usine « Pharmalagasy » destinée à la fabrication locale de médicaments dont le Covid-Organics (CVO) en pleine crise sanitaire attestant de la capacité du pays à « faire des problèmes, une opportunité ». Sur cette lancée, il rappelle le défi de la relance économique post – Covid que tous les pays du monde, y compris Madagascar, doivent faire face. « La solidarité est la seule voie possible pour rétablir nos économies, soutenir nos croissances et instaurer la paix », tel est le message que le Président Andry Rajoelina a adressé à ses homologues.
Abordant l’épineuse question de la guerre en Ukraine, le Président Rajoelina a réitéré l’appel au dialogue. Concernant les impacts inflationnistes de ce conflit russo – ukrainien, il a attiré l’attention des membres de l’Assemblée Générale sur les cas d’inégalité notamment face aux prix du baril du pétrole. Le numéro un du pays a notamment évoqué le fait que les pays dont le revenu annuel par habitant est fortement élevé achètent le pétrole au même prix que les pays dont la population touche à peine quelques centaines de dollars par an. Par conséquent, il en appelle à la « prise de mesures pour accompagner les pays à faible revenu pour s’approvisionner en pétrole à des prix équitables ».
Pour un soutien international pour les îles éparses 
Par ailleurs, le Président a souligné que la Grande île dispose d’armes plus puissantes que les bombes, les chars, les missiles : « ce sont nos terres, nos matières premières, nos ressources naturelles et notre peuple », affirme – t – il. Il ne manque pas de faire part du Plan Emergence de Madagascar qui consiste en une approche par secteur dans le but de faire de Madagascar un pays émergent. Dans le domaine de l’énergie, il annonce l’accélération de la production d’énergie renouvelable qui devra doubler. Concernant les problèmes liés au changement climatique, le Président a relancé la question liée au fonds vert qui a été validée lors de la COP26, tout en déplorant qu’ « aucun engagement n’a été respecté ». Face à l’aggravation des conséquences du changement climatique, il soutient que « tenir ses engagements, c’est protéger notre planète ».
Enfin, sur la question liée aux îles malagasy de l’océan Indien, le Chef de l’Etat a fait part du souhait de voir enfin appliquer les résolutions prises par l’AG des Nations Unies en 1979 et 1980 sur la restitution et gestion de ces îles. Deux résolutions qui, selon lui, confirment la légitimité de la revendication de Madagascar. A l’approche d’une 2ème rencontre de la commission mixte franco – malagasy sur les îles Eparses, le Président compte sur le soutien des Nations Unies pour « parvenir enfin à une solution juste, concertée et apaisée ».
S.R. 

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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