Publié dans Politique

Complicité de kidnapping à Anjozorobe - Un militaire refuse de se présenter aux enquêteurs

Publié le mercredi, 28 septembre 2022

 Deux kidnappings se sont produits dans le courant de ce mois à Anjozorobe. Ainsi, la Gendarmerie a multiplié les coups de filet des présumés ravisseurs, dont une dizaine arrêtés depuis le début du mois de septembre. A propos, un adjudant de la Gendarmerie et un militaire ont été impliqués, du moins en ce qui concerne l’enlèvement d’un couple d’amoureux vers la première semaine du mois en cours.

C’est là que le bât blesse car si le gendarme fut arrêté puis jeté en prison depuis, le cas est loin de l’être pour le soldat en cause. Car les jours et les semaines passent sans que le militaire d’une base de Marovazaha à Anjozorobe, ne daigne pas toujours pour autant se manifester, ni jamais se plier à sa convocation par les enquêteurs de la Gendarmerie. Face à cette situation, l’on est amené à croire que, pour une raison qui échappe aux communs des mortels, la base qui emploie le soldat refuserait-elle de le remettre entre les mains de la Gendarmerie ? Autrement, il n’y aurait d’autres explications pour que les preneurs d’otages réussissent souvent à être informés sur les mouvements et autres positionnements des éléments de la Gendarmerie. Des bribes d’information ont alors permis de savoir que les gendarmes, ayant participé à l’opération en vue de traquer les ravisseurs, ont été feintés à plusieurs reprises sur le terrain, et parfois juste au moment où ils allaient pouvoir mettre la main sur les assaillants. En cause, tout comme l’adjudant-chef de la Gendarmerie, le militaire aurait échangé des messages sinon refilé des renseignements aux ravisseurs, permettant à ces derniers de déjouer ou contourner les Forces de sécurité. Pour revenir sur les faits, la Gendarmerie a réussi à délivrer les deux otages même si leurs proches ont déjà payé une rançon de 20 millions d’ariary aux bandits. 

Des enlèvements sur fond de problème de jalousie

A Anjozorobe, les enlèvements sont souvent dictés par des problèmes de voisinage, de litiges fonciers, de compétition entre des petits producteurs locaux, période de récolte oblige ! On est donc loin de l’idée d’un aspect d’une insécurité ordinaire. C’est ce qu’a du moins expliqué le commandant de compagnie de gendarmerie de l’Imerina centrale, en l’occurrence le capitaine Toky. A preuve, le kidnapping puis la délivrance le 27 septembre dernier, et par les gendarmes, de deux autres otages dont le fils d’un commerçant et une femme de ménage à Amparatanjona. Cette famille a eu mailles à partir avec son voisin et à propos d’un mur de protection, et ce, après des attaques répétées dont la première fut la cible. En réaction à la construction de ce mur, le voisin en question aurait alors payé des mercenaires pour enlever ces deux personnes. 

Le 27 septembre dernier donc, il y eut un accrochage entre les bandits, qui ont demandé 200 millions ariary à la famille des victimes et les gendarmes à Manakana, Commune d’Amboasry Nord. Un affrontement au cours duquel l’ombiasy des ravisseurs fut mortellement touché par les balles des gendarmes tandis que 11 autres suspects ont été arrêtés. Six sont des femmes dont des complices pour colporter des vivres aux membres du gang. Sauf imprévu, ils devront être déférés, ce jour. 

Franck R.

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Editorial

  • Par le bas
    Sur la tribune, devant la presse, au salon, sous la chaumière, au marché, sur la place publique, etc., on parle de la refondation. Dans certains cercles de réflexion, la refondation enflamme les débats. Pour les nouveaux tenants du pouvoir, faire référence à la « refondation » semble être une obligation même dans certains cas, une contrainte. D’ailleurs, le numéro un du pays arbore le titre très officiel et solennel de « Président de la Refondation de la République » ! On ne jure que par ce terme magique mais parfois quelque peu trompeur, la « Refondation ».

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