Publié dans Politique

Trafic d’or aux Comores - Un directeur des aéroports et un fils de procureur devant la barre

Publié le dimanche, 02 octobre 2022

L’affaire qui tourne autour d’un vaste trafic, entre les Comores et Madagascar, a été jugée le jeudi 29 septembre dernier à Moroni. Neufs suspects ont comparu devant la barre. Parmi eux figuraient notamment l’ancien directeur des aéroports comoriens mais également un douanier et fils du procureur de la Cour suprême locale, plus haute juridiction de l’archipel des Comores, rapporte la presse de l’île sœur. Celle-ci indique qu’il s’agit des deux principaux suspects de l’affaire dévoilée en 2021. 

Pour rappel, cette affaire avait éclaté vers la fin du mois de décembre de l’an dernier. Deux ressortissants malgaches et un Comorien avaient été interpellés à l’aéroport de Moroni. Ils s’apprêtaient à embarquer à bord d’un vol privé qui les attendait sur le tarmac, lorsqu’ils ont été arrêtés avec 49 kilos d’or dissimulés dans leurs bagages. Les neuf suspects ont tous nié en bloc les accusations à leur encontre. Plus de 40 000 euros d’amendes ont été requis contre les accusés. La décision a été mise en délibéré au 27 octobre.

Quid de la situation dans la partie malgache. Deux Malgaches soupçonnés d’implication dans cette affaire ont été extradés en janvier dans le pays, suite à un déplacement aux Comores du ministre de la Justice malgache de l’époque. Ces deux hommes ont été placés à la maison d’arrêt d’Antanimora. Où en est la situation actuellement ?  Les deux hommes sont cités dans le trafic de 73 kg de Johannesburg dont le procès à Madagascar attend le résultat du recours à un pourvoi en cassation de l’ordonnance de renvoi de l’instruction. Cependant, les deux affaires ne sont pas interdépendantes.

Qu’en est-il également de la restitution de l’or. A entendre les récits de la presse comorienne, la provenance de la marchandise ne semble faire plus aucun doute : elle vient de la Grande île. L’arrestation des trois passeurs présumés avaient permis aux autorités comoriennes de mettre au jour un vaste trafic entre les Comores et Madagascar. Il avait été révélé qu’en trois mois, il y a eu onze voyages entre Madagascar et les Comores. Des voyages qui ont permis de transporter illégalement des quantités suspectées importantes du précieux métal. 

Selon les enquêteurs, l’or partait de Madagascar à bord de banals bateaux de pêche, dissimulé dans des glacières habituellement remplies de poissons. Les marchandises sont ensuite récupérées par vedette rapide au large des Comores pour la ramener sur la terre ferme. L’or devait ensuite transiter à bord d’avions privés vers des acquéreurs à l’étranger. La question que se posent les simples observateurs est désormais de savoir pourquoi la cargaison d’or n’est pas restituée à la partie malgache, au risque de créer des tensions entre les deux pays qui ont une longue tradition d’excellentes coopérations. 

La Rédaction

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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