Publié dans Politique

Parlement - Reprise des débats sur le code de nationalité

Publié le mercredi, 26 octobre 2022

L’Assemblée nationale a rouvert un débat qui demeure un tabou pour une partie de l’opinion tandis qu’une autre l’estime indispensable. Ajournée en 2021, la proposition de loi relative à la nationalité malagasy fait son retour dans les débats en ce début de session parlementaire. Durant deux jours, des députés issus de tous bords politiques se sont penchés sur les modifications et améliorations possibles de la proposition de loi relative à la nationalité malagasy. Un atelier sous la houlette du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) et de Focus Development Association (FDA) s’est tenu à Ampefy ainsi pour se réapproprier le texte. 

 

« Afin de convaincre amplement leurs pairs à l’Assemblée nationale le moment venu pour l’adoption, le groupe de députés devrait en effet s’armer d’argumentaires », note un communiqué de Tsimbazaza. Un second atelier est prévu se tenir ce jour à Ambatofotsy à l’intention des présidents de commission permanente et des groupes parlementaires. Il n’est pas encore question de travaux en commission ou de débats en séance plénière.

Après avoir fait l’objet d’un débat parfois extrêmement virulent au sein de l’opinion et l’examen de cette proposition de texte a été ajourné en 2021 par les députés. Ces derniers estimaient nécessaire de mener une campagne de sensibilisation pour vulgariser le contenu du texte. Jusqu’aux ateliers de cette semaine, rien dans ce sens n’a été visible. L’absence de communication autour de cette proposition de loi, pourtant, semble expliquer les réactions négatives de l’opinion à l’égard de ce texte l’an dernier. 

Doute et incompréhension 

Dans le flou, certains craignaient que l’acquisition de la nationale malagasy ne soit utilisée comme outil pour s’accaparer les richesses de Madagascar particulièrement dans le domaine foncier. D’autres soutiennent que l’adoption d’un tel texte serait favoriser l’accession éventuelle d’un opérateur étranger à la magistrature suprême du pays. Evidemment, les critiques ciblent particulièrement la communauté indopakistanaise. 

Selon le communiqué publié par la Chambre basse, cette proposition de loi vise à éradiquer « les cas d’apatridie à Madagascar et cela conformément aux engagements pris par Madagascar à travers les ratifications des conventions et traités internationaux ». L’harmonisation et l’alignement de la législation malagasy aux instruments juridiques internationaux et régionaux auxquels Madagascar est partie ; l’octroi de la nationalité à l’enfant né à Madagascar qui, au moment de sa naissance, ne peut prétendre à la nationalité d’aucun autre Etat, ainsi qu’à l’enfant trouvé à Madagascar et à celui né à Madagascar de parents inconnus ; la modification du régime juridique relatif à la perte et la déchéance de nationalité ; la suppression des dispositions discriminatoires rémanentes basées sur le sexe, le handicap, l’origine ou autres ; ou l’actualisation des formalités attenantes à la naturalisation, dont les modalités restent à définir par voie réglementaire, sont les principales innovations apportées par le texte. 

 

La rédaction 

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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