Selon le rapport de l’enquête qui a été menée auprès de 1 200 personnes dans les 23 Régions de Madagascar et présenté à Ambaranjana la semaine dernière, 94 % des Malagasy affirment que l’interruption volontaire de grossesse est un acte de rébellion contre Dieu qui est seul maître de la vie. L’IVG est fortement contestée surtout en milieu rural où la valeur de la vie est encore solidement ancrée dans les mœurs.
La majorité, à 96 %, de ceux à qui la question de l’IVG a été posée, refuse catégoriquement que cela passe comme loi à l'Assemblée nationale. Cela se répartit comme suit : 96 % refusent l’IVG en cas de grossesse non désiré, 85 % refusent l’IVG en cas de grossesse suite à un viol et 83 % refusent l’IVG en cas de grossesse résultant d’un inceste. L’IVG est seulement acceptable dans le cas d’une grossesse pouvant mener à la mort certaine de la mère. Ici, le terme « thérapeutique » est substitué à « volontaire ». Et même dans ce cas, certains craignent « La proposition de loi sur l’interruption thérapeutique de la grossesse qui a pour but de vulgariser la pratique de l'avortement volontaire à Madagascar ».
Nikki Razaf