Dans un communiqué en date du 10 novembre 2022, la section malgache de Transparency International - Initiative Madagascar évoque l'existence d'une prétendue mainmise sur les exportations du litchi de Madagascar. Une sortie à charge qui interroge surtout dans un contexte où la filière éprouve des difficultés à prendre son envol. En effet, la communication du TI-IM semble aller à sens unique. L'ONG ne prend pas en compte la volonté affichée du GEL (Groupement des exportateurs de litchis) de collaborer et d’apporter des éléments de réponse et explications nécessaires à l’éclaircissement par rapport à cette filière. Il faut par ailleurs souligner que le GEL n'a jamais empêché qui que ce soit d’exporter du litchi de Madagascar. Le groupement demande, cependant, le respect des règles du jeu. Il revendique notamment la nécessité du respect des textes réglementaires, la mise en conformité aux exigences de la profession tout comme les autres membres du groupement.
L'ONG TI-IM semble jouer le rôle de l’Opposition dans ses communications. Une opposition dont il reprend d'ailleurs les arguments. Notamment ceux d'un député, opposant politique au régime actuel, qui crie haut et fort que la filière est soi-disant contrôlée par quelques personnes. Le TI-IM se fait la caisse de résonance de cet individu qui, après avoir vendu sa société opérant dans le domaine de l’exportation de litchi ainsi que son quota d’exportation, avant les élections en 2018, fait aujourd’hui des pieds et des mains pour revenir dans le circuit jusqu’à dénoncer un monopole. Des allégations qui avaient fait l’objet d’un désaveu public de la part d’un ami à lui, également député et surtout membre du Groupement des exportateurs de litchis (GEL)…
Pour être crédible, le TI-IM aurait dû commencer par des enquêtes en bonne et due forme. Des investigations auprès des réels acteurs concernés auraient été les bienvenus. Il faut le souligner, la filière litchi est une filière d’avenir pour l’économie nationale. Néanmoins, cette filière reste fragile en raison notamment de la conjoncture climatique mais également du respect des normes. Il est dommageable que les acquis soient remis en cause aujourd'hui. La campagne de dénigrement menée par TI-IM justement cause du tort à de nombreuses familles, des transporteurs, des collecteurs, des producteurs du secteur.
Notons par ailleurs cette promptitude du TI-IM à réagir lorsqu’il s’agit des filières impliquant directement les opérateurs nationaux malagasy. Durant l'entre-deux-tours de la présidentielle de 2018, TI-IM avait déjà sorti une affaire soi-disant impliquant une haute personnalité sur un plateau de la télévision française. Des allégations à l'époque déjà sans preuves tangibles.
La Rédaction