Publié dans Politique

COP27 - Le plaidoyer de Madagascar entendu mais…

Publié le lundi, 21 novembre 2022

Le rideau est finalement tombé sur la 27ème  édition de la Conférence des parties (COP27) qui s'est tenue pendant deux longues semaines à Charm-el-Cheikh, en Egypte. Malgré un dénouement difficile, les participants ont réussi à trouver une entente. En effet, tous se sont convenus, entre autres sujets, sur la mise en place d'un fonds destiné à compenser les pertes et les dommages provoqués par le changement climatique. En gros, cela consiste à aider les pays victimes du changement climatique à se relever suite à différents catastrophes inhérentes à ce fléau mondial.

Une résolution qui montre que les plaidoyers des pays comme Madagascar ont été entendus et pris en compte. Faut-il rappeler que dans son discours, le Président Andry Rajoelina a, une fois de plus, mis l'accent sur l'urgence du déblocage des fonds destinés aux pays qui paient les frais du changement climatique dont le fameux fonds vert pour le climat. Toutefois, les analyses et déclarations des organisations environnementales laissent penser que la COP27 s'est achevée sur une note de déception. Au terme de cette Conférence des parties, le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres a, d'ailleurs, regretté que la nécessité de réduire drastiquement les émissions est « une question à laquelle cette COP n'a répondu ».

Le WWF émet des réserves

Malgré la résolution liée à la création d'un fonds pour les pays vulnérables, le Fonds Mondial pour la Nature (WWF) émet des réserves. Dans un communiqué diffusé à la presse dimanche, cette organisation souligne que « la COP27 a fait un pas positif vers la mise en place d'un fonds pour les pertes et dommages, mais en ne parvenant pas à convenir d'une action plus ambitieuse sur les réductions des émissions, l'objectif de limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré C s'éloigne avec des conséquences désastreuses pour le monde ».

Pour sa part, Alice Ruhweza, directrice régionale du WWF pour l'Afrique a déclaré : « c'était censé être une « COP africaine », mais elle n'a pas répondu aux besoins et aux priorités du continent. L'Afrique est en première ligne à la crise climatique et très vulnérable à ses impacts ». A priori, cette responsable du WWF estime que la mise en place d'un fonds en guise de dédommagement ne suffirait pas à stopper les effets du changement climatique. Enfin, elle souligne que « nous nous attendions à voir davantage de financements et d'action pour accroître la résilience de l'Afrique, mais encore une fois, les engagements de financement pour l'adaptation n'ont pas été tenus ».

 

Sandra R.

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Editorial

  • Signal fort (II)
    Selon la décision de l’UNESCO, les forêts humides de l’Atsinanana de Madagasikara ont été retirées de la liste du patrimoine mondial en péril. Cette décision fait suite à une amélioration de ces forêts, grâce à des efforts de gestion et de protection. Quoiqu’on dise notamment du camp adverse qui tente toujours de relativiser sinon banaliser les efforts accomplis, il s’agit d’un signal fort témoignant le redressement du pays.

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