Publié dans Politique

Ministre Tinoka Roberto - De l’huile sur le feu de la déception

Publié le mardi, 06 décembre 2022


Le ministre des Sports sort de son mutisme après la polémique autour du forfait de Madagascar aux jeux de la Commission de la jeunesse et des sports de l’océan Indien. Et ce, au cours d’une interview donnée à la presse en marge de l’accueil des Ankoay champions d’Afrique de basketball 3x3 hommes, dans lequel il se met à livrer la position officielle. Le ministre Tinoka Roberto Raharoarilala préfère mettre en avant le peu d’enjeu autour des jeux de la CJSOI, pour expliquer l’absence de Madagascar. Il évoque aussi la priorité accordée par le Gouvernement aux Jeux des îles de l’océan Indien qui vont se dérouler à Madagascar en hiver prochain. « Nous estimons qu’il s’agit de rencontres amicales, sans classement. Sans vouloir dévaloriser ces jeux, il faut souligner qu’il n’y a pas de classement à l’issue de ces jeux » dit-il, rajoutant qu’il n’y a pas « d’étapes à franchir pour réaliser d’autres choses après ». Le membre du Gouvernement estime qu’il faut « se concentrer sur les athlètes » et faire en sorte « d’en envoyer le maximum à l’extérieur et de solliciter des experts à venir nombreux à Madagascar ». L’objectif est, selon ses propos, que la Grande île soit numéro un aux JIOI. Et le ministre d’expliquer en outre que l’Etat a une politique en matière de sports et que les décisions ne sont pas prises en douce.
Ce faisant cependant, le ministre des Sports ne fait que rejeter de l’huile sur un feu encore vivace après la grosse déception de nombreux athlètes suite à une non-participation à ce rendez-vous sportif destiné aux jeunes de l’océan Indien qui se déroule depuis dimanche et jusqu’à ce dimanche à Maurice. Si la participation à ces jeux n’était pas une priorité, beaucoup se demandent ainsi pourquoi le sujet a été soumis en Conseil des ministres en juillet dernier. De la même manière, il faut également se demander pourquoi ne pas avoir communiqué officiellement ce forfait dès le mois de juillet. Au lieu de cela, le ministère a laissé les athlètes qui se sont préparés depuis plusieurs mois voire années, dans l’ignorance jusqu’à la veille du début des compétitions. Les propos du ministre contredisent également ceux de plusieurs sources officieuses qui assurent que Madagascar a négocié avec les autorités mauriciennes jusqu’à la dernière heure et ne doit son forfait qu’à la fermeté des interlocuteurs qui ont mis en avant la clôture des engagements des athlètes. Notons que le ministre a souligné durant son entretien à la presse qu’il ne faut pas politiser le sport. Il a aussi pesté contre ceux qui préfèrent véhiculer en mal les moindres défaillances, reconnaissant sans le dire donc l’existence d’une défaillance derrière le forfait de Madagascar à ces jeux de la CJSOI…
 La rédaction
 

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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