Publié dans Politique

Douane - Les trafics de matières nucléaires à la loupe

Publié le mercredi, 07 décembre 2022

Les agents de première ligne des Etats francophones d'Afrique se réunissent présentement au Radisson Blu, en vue du renforcement du réseau régional sur la détection de trafic illicite des matières nucléaires et radioactives. Cet évènement est organisé dans le cadre de la mise en œuvre du plan intégré d'appui en matière de sécurité nucléaire à Madagascar, par l'Agence Internationale de l'énergie atomique (AIEA) à travers l'Institut National des sciences et techniques nucléaires (INSTN-Madagascar), en coopération avec la Douane malagasy.

En effet, les mouvements non déclarés et les trafics illicites de matières radioactives1) ne sont pas un phénomène nouveau. Il s'agit néanmoins d'une préoccupation qui a considérablement augmenté au cours de la dernière décennie. La grande majorité de ces incidents concerne cependant des sources radioactives, de l'uranium faiblement enrichi, de l'uranium naturel et de l'uranium appauvri qui ne sont pas utilisables pour des armes. En ce qui concerne les mouvements non déclarés, il s'est trouvé des cas où la perte de maîtrise des matières radioactives a conduit à des conséquences graves, voire mortelles, pour des personnes. Parmi ces exemples, on peut citer l'incorporation involontaire de matières radioactives dans de l'acier recyclé, la récupération de sources radioactives perdues par des personnes non averties et le détournement délibéré de matières radioactives.

Réponse vive

 

A rappeler que l'AIEA a été créée en réponse aux vives inquiétudes et aux espoirs soulevés par les découvertes et les diverses utilisations de la technologie nucléaire. L'AIEA est étroitement liée à la technologie nucléaire et à ses applications controversées, soit comme arme, soit comme outil pratique et utile. L'Agence a été créée en tant qu'organisme mondial de « L'atome pour la paix » au sein du système des Nations Unies. Ainsi, à partir de ces principes, des agents et techniciens auprès des administrations douanières, de la Police des frontières et de la Gendarmerie ainsi que des experts nationaux et internationaux, en particulier de l'AIEA, en matière de Sécurité nucléaire et de détection, prennent part à cette réunion. Avec l'évolution de la menace mondiale en matière de sécurité nucléaire, chaque Etat doit renforcer son propre système de détection et de réponse face à d'éventuel évènement de sécurité nucléaire, en particulier au niveau des portes d'entrée. La réunion qui se tient actuellement à Madagascar se focalise essentiellement sur l'aspect détection de matières nucléaires et radioactives non soumises au contrôle réglementaire impliquées dans des actes criminels et non autorisées au niveau des frontières. Rappelons qu'en 2018, l'AIEA a remis des matériels de détection de ces matières à la Douane malagasy. Cette réunion servira de plateforme de partage pour les pays francophones d'Afrique membres de l'AIEA. Il s'agit de mettre en commun les meilleures pratiques et les enseignements tirés des opérations de détection en matière de sécurité nucléaire et à promouvoir la formation de réseaux et la coopération régionale dans ce domaine. A l'issue de la réunion, les pays pourront renforcer leur système de détection aux frontières et ainsi instaurer une réponse adéquate et efficace face à la menace des matières nucléaires et autres matières radioactives. 

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Editorial

  • Ambition légitime !
    Encore et toujours dans le cadre global des deux évènements de haute importance et d’intérêt supérieur pour Madagasikara, à savoir la visite d’Etat et le Sommet de la COI, le pays vise à devenir le grenier de l’océan Indien. Une ambition légitime que les dirigeants de la Grande île n’ont pas cachée aux membres de la délégation à travers les réunions préparatoires et durant les cérémonies officielles. En réalité, le pays compte fermement redevenir le « Grenier de l’océan Indien ». En fait, la Grande île le fut déjà durant la Première République. L’autosuffisance alimentaire fut une réalité vécue au quotidien. On exportait, à part les produits de rente tels la vanille, le cacao ou autres, du riz (le fameux « riz rouge » ou le riz de luxe, le Madrigal) en Europe jusqu’aux Etats-Unis d’Amérique, sans parler des îles voisines. Epoque où la Grande île portait fièrement l’étiquette l’« …

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