Ainsi, sous l’initiative du ministère de l’Industrie, du Commerce et de la Consommation (MICC), en collaboration avec le Conseil national de la vanille (CNV), tout ce beau monde se rendra à Iavoloha en fin d’après-midi pour trouver des consensus et sortir des résolutions afin de débloquer la situation actuelle. Situation qui se présente par le fait qu’il y a beaucoup de stock de vanille chez les agriculteurs et les collecteurs commissionnaires. Des stocks qui, jusqu’à présent, peinent à trouver preneur alors que la campagne bat son plein. Ainsi, pour les autorités, la priorité est de voir de quelle manière écouler le stock afin de rassurer les producteurs sans pour autant les pénaliser dans les négociations avec les acheteurs internationaux.
Réforme
En effet, dans les plus grosses régions productrices, notamment dans la Région SAVA qui concentre 80% de la production de vanille du pays, les acheteurs locaux, collecteurs et exportateurs se font rares et boudent l’or vert. Raison pour laquelle certains d’entre les producteurs se résignent à vendre à perte pour espérer récupérer un minimum d’argent ou encore à céder sa production au plus bas prix au mieux, récupérer au minimum l’investissement de départ. Par ailleurs, le MICC entend maintenir et faire respecter la rigueur adoptée lors de la politique d’assainissement de la filière pour stabiliser la situation de cette dernière. Un assainissement qui passe aussi par le respect du prix minimum à l’exportation de 250 USD le kilo. Le ministère a mis en place une batterie de mesures pour faire respecter cette obligation. C’est ainsi, par exemple, que dorénavant les commissions convenues parfois d’une manière frauduleuse entre l’exportateur et l’acheteur international ne seront plus acceptées. L’Etat s’est lancé dans une vaste réforme de la filière qui est essentielle pour l’économie malgache. L’administration, quant à elle, n’a pas hésité à pointer du doigt les « fraudes » dans la chaîne de valeur de la vanille. Pourtant, Madagascar est réputé sur le marché international pour la qualité de sa vanille. D’ailleurs, 70% de la vanille sur le marché à l’échelle mondiale proviennent de notre pays.
Hary Rakoto