Publié dans Politique

Kidnapping et assassinat d’un enfant de 8 ans - Un suspect à Tsiafahy, 4 femmes à Antanimora, un couple recherché

Publié le vendredi, 24 février 2023

Le corps sans vie d’un garçon de 8 ans a été retrouvé dans un cours d’eau à Ankeniheny, Tanjombato, l’autre samedi. Deux jours à peine après la découverte macabre du gosse, l’enquête s’est développée rapidement. Elle s’est soldée par l’arrestation du principal suspect dans l’affaire, mais aussi d’autres encore. Hier, l’affaire a connu un rebondissement. Car sitôt l’enterrement de la victime terminé, et après l’enquête préliminaire de 48h au niveau de la brigade criminelle, les 5 personnes incriminées ont été déférées au Parquet d’Anosy. Dans le milieu de l’après-midi, les auditions par le procureur s’achevèrent, et le Parquet a fait placer le principal suspect sous mandat de dépôt à Tsiafahy tandis que les 4 femmes trempées dans la même affaire, l’étaient à la prison d’Antanimora. Parallèlement à cela, deux autres suspects, formés d’un couple, sont encore en cavale, et encore activement recherchés. 

Une source proche de la famille de la victime a tranché que les suspects étaient arrêtés à Ambohimangakely, tandis qu’une autre a avancé qu’ils le furent à Tanjombato.   

Malgré tout, tous ces individus en cause, auraient été hébergés par le père du défunt petit garçon, à son domicile sis 67Ha Nord-Est. « Certains avancent que les suspects seraient considérés comme des locataires et ils étaient plutôt en bon terme avec la famille hôte », explique une source. 

En marge du fait survenu hier où le suspect principal a été donc traduit devant la justice, des bribes d’information glanées au niveau d’une source ont révélé que cela n’a pas décoléré les riverains des 67Ha, ou surtout certains individus de la même ethnie que la victime et ses parents. « Ces personnes auraient demandé aux Forces de l’ordre de leur donner le feu vert pour qu’elles puissent régler, à leur manière, le sort du principal suspect, sitôt après son arrestation. Ce qui sous-entendait la volonté de ces gens à appliquer la vindicte populaire sur l’individu soupçonné. Une chose que les Forces ont naturellement refusé », explique une source d’information. 

Mais vindicte populaire évité de justesse ou pas, la colère des proches, des membres de l’entourage ainsi que des voisins du petit garçon assassiné sauvagement pour quelques millions seulement, s’est traduit par leur forte mobilisation, hier. En effet, ils ont effectué une marche ou « Diabe » de protestation, précisément de revendication. Le défilé des manifestants est parti des 67Ha Nord-Est jusque sur le parvis du palais de la justice à Anosy où ils ont demandé à ce que justice soit faite devant la perte de ce petit innocent. 

A la genèse de ce drame, le petit garçon a été kidnappé. Mais ses ravisseurs, bien qu’ils ont perçu une partie de la rançon donnée par les parents du petit garçon, et ce, en vue de sa mise en liberté, l’ont quand même éliminé impitoyablement.

Une violence sans nom et une cruauté qui a dépassé l’entendement dont les tueurs étaient capables : ils ont ligoté la victime, sans défense. Et le lendemain même des faits, et après que la brigade criminelle a démarré l’enquête, un suspect a été coffré. Une source a avancé que le premier individu à tomber dans les filets de la Police est celui à qui les ravisseurs auraient confié la mission d’aller percevoir l’argent de la rançon, via le système mobile money. Et c’était justement au moment où ledit individu allait faire un retrait de ces liquidités - à un cash point de la ville- que le suspect a été arrêté sur le champ. Toujours est-il que la famille du petit garçon n’aurait versé qu’une partie de la rançon, soit 7 millions ariary tout en promettant aux bandits de leur remettre le reliquat, c’est-à-dire les 3 millions restant. Dans tout cela, les ravisseurs auraient lancé une mise en garde aux proches du pauvre enfant de ne pas en parler aux Forces de l’ordre.  

Mais il y a pire. Les bandits, non contents d’avoir mis un terme à la vie du petit garçon, auraient encore proféré de la menace à la famille endeuillée.  

 

Franck R. / A. Lepecheur

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Editorial

  • Code de la … rue !
    Nos confrères et consœurs qui font et refont le tour de la ville afin de glaner des informations vraies et en direct ont fait de l’amer constat : il n’y a plus de loi à Antananarivo, pas de code d’hygiène, pas de code la route. Il n’y a que la loi de la rue qui tient ! La population vit sous la loi des barrages. En effet, les barrages font la loi partout ! Des barrages érigés par les Forces de l’ordre afin de limiter strictement l’accès sur certains sites jugés hautement sensibles, interdits au public comme celui de la Place de l’indépendance populairement nommé « Place du 13 mai ». L’objectif évident étant pour les FDS de garantir au mieux l’ordre public et pour les tenants du régime en place de s’assurer le maximum de sureté pour la stabilité. Pour leur part, les grévistes et les manifestants de rue…

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