Publié dans Politique

Kidnappings dans l’Alaotra - Quatre suspects éliminés

Publié le dimanche, 05 mars 2023

Quatre individus ont trouvé la mort ce week-end suite au raid lancé par les Forces de défense et de sécurité pour enrayer les enlèvements à répétition dans l’Alaotra. Le coup d’envoi de la l’opération militaire nommée « Harato » (Filet), sous la supervision de l’Etat-major mixte national (EMMO-NAT), a été donné la semaine passée avec un centre opérationnel basé à Morarano- Chrome.

Cette commune rurale dans le District d’Amparafaravola est supposée être l’épicentre du phénomène. Les hors-la-loi y ont récemment enlevé trois jeunes. Les criminels ont réclamé 100 millions d’ariary, montant réduit de moitié aujourd’hui, contre la libération des otages. Ceux-ci, que les kidnappeurs menacent d’exterminer, restent encore introuvables.

L’opération Harato consiste à ratisser le bassin d’Alaotra, notamment ses zones nord-ouest et sud-ouest, pour pacifier le premier grenier à riz de l’île transformé en eldorado pour les kidnappeurs. Près de 300 éléments sont mobilisés à cette fin. « Aucune pitié pour les criminels » est le mot d’ordre.

Résistance

La saisine de quatre armes à feu à Tanambao- Besakay, zone sud-ouest d’Alaotra, est parmi les premiers résultats obtenus. Les troupes sont tombées nez-à-nez avec un groupe de suspects qui se sont servis de fusils. Ceux-ci ont pris la poudre d’escampette en laissant leur arsenal.

Les troupes déployées dans la zone nord-ouest d’Alaotra, elles, ont identifié quatre hommes. Face à leur résistance, les Forces ont dû ouvrir le feu. Résultat : quatre hommes ont perdu la vie.

« Ils font partie du réseau des malfaiteurs à démanteler », affirme une source auprès du groupement de Gendarmerie Alaotra-Mangoro dont des éléments participent à l’opération « Harato ». Elle a refusé d’en dire plus car il s’agit d’une action coiffée par l’EMMO-NAT.

Une dame qui s’identifie comme étant la belle-sœur de l’un des quatre suspects éliminés a informé le journal que son beau-frère est innocent et non un kidnappeur. 

« Il était victime de délation consécutivement à la rancune liée à un litige foncier (rizière). Il était arrêté dans la nuit de samedi. Toute la famille n’avait alors aucune connaissance d’où il pourrait se trouver 

après », a-t-elle dit hier tôt le matin. Selon ses dires, la famille compte saisir les défenseurs des droits humains. Malgré sa réticence, la source auprès du groupement de Gendarmerie Alaotra-Mangoro a quand même réfuté l’information véhiculée par la dame en la qualifiant de contre-information.

La semaine passée, le député de Madagascar élu à Ambatondrazaka Fidèle Razara Pierre a ouvertement dénoncé le manque de sérieux de l’appareil judiciaire face à la situation. Selon le parlementaire de l’Opposition, le Tribunal de première instance d’Ambatondrazaka a relâché au détriment de la population les supposés kidnappeurs arrêtés par les Forces.

Cet état de fait est revenu dans les débats lors du grand déballage qui s’est tenu à Morarano- Chrome mardi dernier. Le 16 février dernier, le Président Andry Rajoelina a promis de trouver les solutions aux problèmes récurrents dont souffre la population locale lors de son passage au Chef-lieu de la Commune éponyme.

 

M.R.

Fil infos

  • Actu-brèves
  • Délestages - La JIRAMA torpille les promesses du Président
  • Toaka gasy, artisanat, foncier, Fokontany - Avis défavorable du Gouvernement sur 4 propositions de loi
  • Sommet des affaires Etats-Unis-Afrique - Le Premier ministre Christian Ntsay à la tête de la délégation malgache
  • Fête nationale - Le Président Rajoelina pense aux plus vulnérables 
  • Disparition d'un navire dans l'Ouest - Le sort de ses 19 passagers inconnu
  • Fête nationale - LET 410 pour l’armée, bus électriques pour la population
  • Société JIRAMA - Le Président dénonce des vols et sabotages
  • Décès de 20 personnes lors d'un anniversaire - L'acte criminel confirmé ! 
  • ACTU-BREVES

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Quelle marge de manœuvre ?
    Dans sept jours francs à compter de ce jour se tiendra le second round de la négociation relative au sort réservé des cinq îles Eparses : Juan de Nova, Europa ou Ampela, les Glorieuses ou Sambatra, Bassas da India ou Bedimaky et Tromlin ou Loza. La première phase du dialogue se tenait en 2019 à Antananarivo. D’aucuns n’ignorent que la réunion se terminait en queue de poisson. Chacun campe sur sa position.

A bout portant

AutoDiff