Publié dans Politique

Effondrement de maisons - Un bébé de 6 mois miraculé à Behoririka

Publié le vendredi, 31 mars 2023


Incroyable ! Inespéré ! C’est ce qu’on peut dire du drame lié à l’effondrement d’une vieille maison de 3 étages et bordant une servitude de passage à Behoririka, vers 4h du matin, hier ! C’était la mort et la désolation autour d’elle, puisque c’est une petite fille, et où des adultes étaient ensevelis sous les ruines du vieux bâtiment qui s’écroulait en une fraction de secondes sur ses occupants dont quinze personnes issues de quatre familles différentes. Un bébé, ou plutôt une fillette de six mois figure parmi ceux qui ont eu la vie sauve ! C’est la petite fille de la propriétaire prénommée Lalao (63 ans), qui a malheureusement perdu la vie. Alors que l’on dénombre 5 morts dans cet éboulis, cette fillette, elle, n’a à peine qu’une égratignure au front. De son côté, sa maman est grièvement blessée, et est toujours hospitalisée à l’HOMI Soavinandriana. Elle souffre d’un grave hématome dans le dos. Quant au père du nourrisson, il est, lui aussi, en vie et n’a que de petits bobos. D’ailleurs, le bébé est en vie grâce à lui. Bravant la mort, son père a réussi à la faire passer rapidement à travers le toit, et finalement atterrit dans les bras d’un membre du Fokonolona.

Comme on l’a annoncé au début, 5 personnes ont trouvé la mort dans ce terrible éboulis. Dans les premiers moments de sauvetage, les pompiers, étant arrivés quelques minutes seulement après l’alerte, ont pu dégager assez rapidement des pièges les 10 locataires, la plupart ayant été gravement   blessés. Puis, les corps des premières victimes tuées furent retirés des ruines. Il s’agit de deux soeurs qui dormaient sur le même lit. Toutes deux ont la vingtaine. L’une fut étudiante en médecine. « On les a retrouvées se tenant par la main », raconte un témoin. Les secours ont réussi à dégager leurs dépouilles, deux heures après l’effondrement. Toute la matinée d’hier, les secouristes se sont acharnés pour extraire la jeune et prénommée Mialitiana, piégée par un bloc de béton. Vers 11h, cris de victoire chez les pompiers, ainsi que les militaires du CPC : Mialitiana a été sauvée, quoique des blessures à la jambe. Quelques moments plus tard, le corps sans vie de Lalao, la propriétaire, a pu être retiré à son tour des tonnes de gravats et débris. Vers midi, c’était finalement celui de Micky, ce jeune fraîchement promu médecin, qui fut sorti. Enfin, c’est la dépouille du père de Micky, cet homme de 63 ans, qui a été retrouvée vers le milieu de l’après-midi.
 Quelques secondes avant que l’irréparable ne se produise, les chiens du quartier ont hurlé à mort, se souvint un riverain. «J’ai cru entendre la déflagration de dynamite. Puis, il y eut des cris. En une seconde, j’ai réalisé que c’était la maison de nos voisins », explique notre interlocutrice. Au total, 50 hommes mais aussi des femmes des sapeurs pompiers, du CPC, du BNGRC, la Croix-rouge malagay, les gendarmes et les policiers communaux de la Capitale ont participé au sauvetage.
On peut dire que la vétusté de cette maison, 73 ans, une situation aggravée par la pluie diluvienne de jeudi dernier, serait à l’origine de son écroulement. De plus, il aurait fallu la démolir, il y a trois ans de cela, selon une source auprès du Fokontany de Behoririka. Mais l’un de ses propriétaires, il y en a deux, s’y était fermement opposé. Certes, l’affaire était passée au tribunal. Mais cela n’a pas débouché à sa démolition.
Franck R.

Une famille entière ensevelie
En même temps que Behoririka, un drame similaire s’est produit parallèlement cette fois-ci à Ambaniala-Itaosy, précisément dans un endroit appelé familièrement de « digue de l’Ikopa », par le riverains. Là aussi, une maison s’écroulait subitement sur ses locataires, à cause des grosses pluies de jeudi dernier. Le drame est survenu vers minuit, donc pendant que la pluie continuait à arroser la Capitale et ses environs.
Le bilan fut effroyable : une mère de famille enceinte de 5 mois ainsi que ses trois enfants mouraient ensevelis en plein sommeil. En réalité, toute la toiture constituée de vieilles tuiles, qui n’ont pas supporté tant d’humidité, a cédé brusquement sous le poids de l’eau sur les malheureux qui n’ont eu même pas le temps de réagir tant la mort était arrivée si rapidement. Seul l’aîné de cette fratrie a alors eu la chance d’être encore en vie. Ce terrible accident s’est produit pendant l’absence du chef de famille, qui est encore retenu dans des travaux de chantier à Tsaratanàna. Cela fait deux semaines qu’il a dû quitter ainsi les siens. 
De leur côté, les voisins des victimes ont affirmé n’avoir rien entendu de suspect durant cette nuit terrible. Ce fut un jeune du quartier, et non moins voisin des malheureux qui, en s’éveillant, aurait fait le triste constat de ce drame ayant décimé cette petite famille. Pendant cela, on a pu entendre encore les cris de détresse de l’enfant survivant. Les membres du Fokonolona se sont alors mobilisés pour secourir cet enfant, avant de le conduire à l’HJRA Ampefiloha.
Par ailleurs, des habitants du secteur se sont efforcés de dégager les dépouilles des 4 victimes des ruines de leur maison. Le agents du Bureau municipal d’hygiène (BMH) ont assumé le transport des corps des victimes à la morgue. Des témoins affirment que les murs de la maison en question présentaient déjà des fissures. Ses locataires ont alors fait quelques réparations de fortune, mais avec le triste résultat que l’on sait. Des bribes d’information glanées auprès de certaines sources ont permis de savoir que les victimes n’ont pas de proches dans la Capitale. Les sapeurs pompiers ont dû demander un renfort du côté du corps de protection civile pour l’opération de sauvetage des victimes, du moins selon le chef de corps de ceux de Tsaralalàna.
F.R.

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Editorial

  • Code de la … rue !
    Nos confrères et consœurs qui font et refont le tour de la ville afin de glaner des informations vraies et en direct ont fait de l’amer constat : il n’y a plus de loi à Antananarivo, pas de code d’hygiène, pas de code la route. Il n’y a que la loi de la rue qui tient ! La population vit sous la loi des barrages. En effet, les barrages font la loi partout ! Des barrages érigés par les Forces de l’ordre afin de limiter strictement l’accès sur certains sites jugés hautement sensibles, interdits au public comme celui de la Place de l’indépendance populairement nommé « Place du 13 mai ». L’objectif évident étant pour les FDS de garantir au mieux l’ordre public et pour les tenants du régime en place de s’assurer le maximum de sureté pour la stabilité. Pour leur part, les grévistes et les manifestants de rue…

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