L’intéressée aurait monté une vaste arnaque financière en usurpant le nom d’une multinationale chinoise spécialisée dans les technologies de l’information et de la communication. Comment s’y est-elle prise ? En utilisant un type d’arnaque vieux de plus d’un siècle : la pyramide de Ponzi. L’affaire aurait débuté il y a deux ans. La jeune femme aurait proposé à des clients d’investir une somme dans ladite entreprise, qu’elle rembourserait par la suite avec un taux d’intérêt oscillant entre 10 et 20%. Elle aurait avancé à titre de garanties des documents au nom de la multinationale chinoise.
Effondrement
De nombreux investisseurs particuliers sautent sur l’offre, appâtés par l’argent facile. Et dans les premiers temps, ceux-ci voient leurs investissements remboursés avec les commissions. Problème, la jeune femme n’aurait aucun partenariat avec la société multinationale chinoise. Elle ne pouvait donc en aucun cas garantir les remboursements toujours plus importants. A lire la presse comorienne, elle rembourserait les clients avec l’argent des nouveaux investisseurs qui entraient dans la pyramide, attirés par les retours des clients dont les montants engagés avaient été remboursés, commissions comprises.
Aux clients qui pourraient exprimer des craintes, elle répond qu’elle a dans son réseau des gens dans toutes les ramifications de l’administration comorienne, selon des témoignages rapportés par la presse locale. De quoi apaiser toutes les craintes. Cependant, comme tout système de Ponzi, l’arnaque est vouée à terme à l’échec. La pyramide vacille et s’écroule au bout d’un moment, lorsque certains clients ont souhaité retirer leurs fonds.
Le préjudice s’élèverait à quelques millions d’euros et les victimes présumées (banquiers, agents comptables, politiciens, opérateurs économiques, inspecteurs des impôts, douaniers) se compteraient par dizaines. L’affaire est en train d’ébranler le microcosme politico-judiciaire et financier des Comores. Les enquêtes sur place ne font que commencer. Selon la presse comorienne toujours, le directeur général de la police nationale a été démis de ses fonctions. Si aucune raison officielle n’a été donnée, beaucoup sur place supputent un lien avec cette affaire d’arnaque financière.
La rédaction