Publié dans Politique

Coût de l’énergie - Le secteur privé réclame plus de visibilité

Publié le jeudi, 27 avril 2023




Restreint. Elles sont 19 industries à avoir pu décrocher le précieux sésame et d’intégrer la courte liste des sociétés qui bénéficieront d’un tarif préférentiel dans le cadre de l’ « Optima Business » imposé par la compagnie nationale d’eau et d’électricité pour les clients professionnels pour une durée de 12 mois et non rétroactive à compter de la publication de la décision. Cette décision a été prise hier en Conseil des ministres. Décision qui précise que contrairement à l’ensemble des entreprises et industriels abonnés de la JIRAMA, la hausse qui va s’enregistrer dans les factures de consommation de ces 19 industries sensibles, avec l’application de l’Optima Business, est de 40% de plus que ce qu’elles avaient payé avant l’entrée en vigueur de cette tarification. Pour les autres, les hausses prévues par l’Optima Business s’appliquent déjà à 100% depuis le début de l’année. Une décision qui semble inquiéter ceux qui n’ont pu intégrer cette liste de privilégié. « Nous sommes conscients du fait que ces tarifs doivent contribuer à redresser l'équilibre financier et opérationnel de la JIRAMA, criblée de dettes et confrontée ces dernières semaines à des difficultés pour fournir de l'électricité. Pour remédier à la situation, les experts de la Banque mondiale ont proposé d’en finir avec les tarifs démesurément bas accordés à certains gros clients industriels. Cependant, dans sa forme actuelle, la proposition de la JIRAMA s'apparente à faire disparaître un certain nombre d'industries vitales pour le reste de l'économie à Madagascar », confie le gérant d’une industrie de taille de la Capitale.

Impacts

Pour rappel, l’Optima Business concerne notamment les industriels qui opèrent dans le domaine de la fabrication de tissu comme le tissage et la filature, dans la cimenterie, dans le travail métallique ou dans la transformation de produits chimiques. L’application de cette nouvelle tarification devrait permettre de redresser la société d’Etat productrice d’électricité et de préserver, par la même occasion, les activités des entreprises. Malgré tout, cette décision a été accueillie de manière positive par la plupart des acteurs du secteur privé qui émettent tout de même quelques craintes par rapport à la visibilité de la continuité de leur activité après ce délai d’un an annoncé par l’Etat. « Cette liste de 19 entreprises a été décidée en concertation entre le secteur privé, la JIRAMA ainsi que l’Etat à travers le ministère de l’Energie. Une liste établie en fonction de la consommation des industries ayant aspiré à ce tarif préférentiel. Certes, ces dernières pourront alors souffler pendant un an. Mais la visibilité des activités, une fois ce délai dépassé, reste encore à déterminer. Si la hausse redevient ensuite à 100 % au lieu des 40 annoncés, qu’adviendra-t-il de ces sociétés car cela impactera sur le produit final et touchera directement les consommateurs» explique Tina Rasamimanana, président du Syndicat des industries de Madagascar (SIM).

La rédaction

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Editorial

  • Règles générales prioritaires
    En ce début de cycle nouveau, il importe de rappeler certains principes de base qui figurent comme étant des lignes directrices à respecter, des balises pour éviter les dérapages ou toutes formes d’abus. Quelques règles inévitables s’imposent. Règle numéro un : respect de l’Etat de droit. Concept de fond qui garantit la crédibilité d’un régime en place, le respect de l’Etat de droit dans toutes ses composantes incarne l’identité d’une Nation digne de respect et de reconnaissance. Un Etat de droit signifie un pays qui respecte la loi en vigueur, les Institutions républicaines et place la dignité humaine au centre des intérêts comme étant une priorité cardinale. Personne n’est au-dessus de la loi ! Un Etat de droit entend la mise en œuvre de façon stricte de la bonne gouvernance, ce qui présuppose la priorité accordée à la transparence. De fait, une gestion saine des ressources publiques et de la…

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