Publié dans Politique

Violences militaires à Avaradoha - Deux victimes dans un état critique

Publié le vendredi, 19 mai 2023

L’affaire concernant l’agression de trois clients d’un bar par des militaires, faits survenus mercredi soir dernier à Avaradoha, retient encore les esprits. C’est que les victimes ont dû être hospitalisées, depuis. L’une d’elles, un réparateur de frigidaires de son état, est le plus touché. Son visage n’était plus que sang. Hier matin, il a fallu le faire passer au scanner, et que son état restait stationnaire, selon une source militaire. Ses proches se seraient montrés inflexibles et auraient envisagé de porter l’affaire à un plus haut niveau. Le troisième civil blessé de cette agression est tiré d’affaire, et il aurait pu gagner son foyer depuis. Le ministère de la Défense nationale a assumé les soins de ces victimes. 

Mais revenons sur le cas des six militaires en cause, et qui étaient rattachés à l’hôpital militaire de Soavinandriana (CENHOSOA), n’étaient pas de service au moment des faits. Ils auraient dû être encore placés en garde à vue dans les locaux de la brigade de Gendarmerie de Tanà-ville, du moins toute la journée d’hier. Et qu’il n’était pas encore question d’un déferrement de l’affaire.  Comme on a pu l’apprendre à travers un communiqué officiel, l’Armée a pris des mesures draconiennes à l’encontre de ses brebis galeuses. La radiation spontanée et irréversible des concernés du grand corps de celle-ci est sans doute la décision la plus importante prise. Et pendant qu’elle condamne fermement les actes dont on incrimine les six soldats concernés, l’Armée malagasy a saisi la Gendarmerie nationale pour que celle-ci ouvre une enquête au fond sur l’affaire. Selon toujours le ministère de tutelle, les sanctions appliquées sur ces brebis galeuses devront servir de leçon à l’avenir à tous ceux qui seront encore tentés d’exactions et porteront préjudice à l’intégrité de l’Armée nationale. Cette dernière présente ses excuses aux victimes et leurs proches. 

Ce mercredi soir là, ce fut l’escalade verbale entre ces militaires en cause et les civils dans ce bar à Avaradoha, selon un témoin. La dispute a rendu les militaires furieux, déjà sous l’empire de l’alcool, au point qu’ils sortaient du bar pour se lancer aux trousses des civils avec qui ils se sont chamaillés. C’était dans ces circonstances que les soldats ont attrapé deux fugitifs. L’un, le réparateur de réfrigérateurs dénommé Sily a perdu connaissance sous les coups. L’un des militaires a dégainé sa ceinture pour commencer à frapper la victime au visage, avec, et ce, à plusieurs reprises, enfin en dépit des implorations du malheureux. La victime a failli ne pas atteindre son domicile tant il fut sérieusement blessé. Quant à l’autre civil, les soldats l’ont emmené dans un autre endroit. Un agent de la JIRAMA, qui fut témoin à la scène a voulu s’interposer. Mais les agents des Forces ivres l’ont menacé aussi. Les riverains ont appelé la Police et l’arrivée des éléments du commissariat du 3e Arrondissement a mis finalement fin à ces exactions des militaires.

 

Franck R. 

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Editorial

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    A la guerre comme à la guerre. La guerre est une guerre. Et non un semblant ou une simulation de combat, « sarin’ady ». La campagne électorale bat son plein. Les 473 candidats pour les législatives du 29 mai sont en pleine bataille et cela afin d’être parmi les 160 heureux élus de l’Assemblée nationale, version 2024 – 2029. Le siège doré de Tsimbazaza et celui d’Anosikely attisent la convoitise et suscitent d’immenses intérêts. En effet, avoir un siège non seulement « doré » du Palais de Tsimbazaza ou du Palais de Verre « auréolé » de respect et d’honneur mais aussi et surtout fort « juteux » et sous la protection d’un « parapluie étanche » ne se prive point. A certains égards, être parlementaire revêt de vifs intérêts mieux qu’être membre du Gouvernement. On ne se trompe pas en disant que la forte majorité de ces prétendants aux…

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