Une politique "zéro tolérance" contre la corruption, s'appuyer sur la digitalisation, tout cela figurait déjà dans les propositions et projets des dirigeants du pays. Un autre point du programme de ce candidat quasi-déclaré à la magistrature suprême du pays semble également avoir été emprunté par ce député. Ce haut responsable au sein du Comité olympique malagasy et de l'Union Africaine de Judo annonce, en effet, son intention de faire de l'agriculture le "cœur" de son action politique.
Ce parlementaire renégat dit vouloir " augmenter nos productions agricoles et renforcer l'irrigation pour en finir avec la famine (le « kere », ndlr) qui frappe régulièrement notre pays". Un projet qui ressemble comme deux gouttes d'eau à celui de l'Exécutif actuel qui fait de l'autosuffisance un cheval de bataille et qui mise en ce sens sur le développement l'agribusiness ou encore l'accroissement des surfaces cultivées. Des propositions concrétisées par des projets en cours actuellement pour ne citer que le projet Titre Vert.
Ce parlementaire affirme en outre la nécessité "d'accélérer les initiatives pour renforcer les capacités énergétiques de Madagascar et pour baisser le coût de notre électricité qui pèse lourdement sur notre industrialisation et sur le budget des ménages". Des termes qui, encore une fois, ne sont pas nouveaux aux oreilles des observateurs pour avoir été entendus durant les derniers régimes successifs. Il dit également faire une priorité de la décentralisation affirmant qu'il s'agit d'une question qui "n'a pas été abordée à Madagascar depuis 60 ans".
Il dit expressément que "la décentralisation qui n'est pas une priorité pour Marc Ravalomanana". En ce qui concerne les tenants actuels du pouvoir, il faut se demander si ce député réputé champion de l'absentéisme a été présent lors du récent rapport d'activité du ministre de l'Intérieur et de la Décentralisation devant ses pairs de la Chambre basse. Car s'il avait été présent, il aurait entendu les réalisations faites qui montrent et démontrent l'importance accordée par le Gouvernement actuel à cette question de la décentralisation.
On l'aura compris, le patron du Mihava Tour veut incarner le changement, pourtant la partie de son programme dévoilée ressemble comme deux gouttes d'eau à ceux-là même qu'il n'a de cesse d'essayer de se démarquer. Il n'apporte aucune innovation dans un programme dont la presse étrangère et les étrangers en général ont eu la primeur afin d'attirer les investisseurs à soutenir sa campagne ?
La rédaction