A l’approche de la 11è édition des Jeux des îles de l’océan Indien (JIOI), dont la cérémonie d’ouverture est prévue le 25 août prochain, l’inquiétude prédomine auprès des différentes parties prenantes. En cause, les retards dans l’organisation de cet événement.
A seulement 53 jours de ce coup d’envoi, les regroupements officiels des athlètes, moment clé pour favoriser les échanges et la cohésion entre les athlètes des différentes fédérations, n’ont pas encore débuté dans leur intégralité. Cette situation pourrait nuire à l’ambiance générale et à l’enthousiasme ainsi qu’au niveau sportif intrinsèque des participants. Les fédérations concernées par les 17 disciplines retenues se débrouillent chacune dans leurs coins. La plus grande inquiétude concerne les sites sportifs qui accueilleront les épreuves.
Du Palais des Sports et de la Culture aux gymnases de Mahamasina et d’Ankorondrano, en passant par le complexe sportif de Vontovorona, les infrastructures sont à l’heure actuelle loin d’être prêtes à accueillir les différentes disciplines sportives. Alors que le Conseil des ministres du 7 juin a validé l’octroi de subventions pour le Comité d’organisation de ces Jeux, les travaux de réhabilitation qui devaient commencer depuis longtemps, semblent au point mort, suscitant ainsi des inquiétudes quant à la capacité de Madagascar à organiser l’événement dans les délais impartis.
La Ville des mille Antananarivo qui sera le théâtre de cette compétition régionale d’envergure doit-elle aussi faire face à plusieurs défis à cet instant. Des routes restent en mauvais état, les problèmes d’électricité sont quotidiens et les défis de gestion de déchets, restent à solutionner au risque de créer des désagréments aux participants et pour préserver l’image du pays hôte.
A l’heure actuelle, seules les identités de ces Jeux, notamment le slogan : « la victoire dans l’unité et la diversité », le logo, qui constitue l’emblème de la solidarité des îles de l’océan Indien, ainsi que l’hymne sont bouclés. Faut-il pourtant souligner que les enjeux vont au-delà de l’évènement même. Les Jeux des îles peuvent servir de tremplin pour d’autres opportunités, sportives, touristiques, économiques voire politiques…Il est donc impératif que toutes les parties prenantes intensifient leurs efforts pour accélérer les préparatifs. Le temps presse. La tenue des JIOI dans le pays qui était censée être une source de fierté risque de devenir un sujet de préoccupation et de déception. A moins de deux mois du début des Jeux des îles, la pression se fait sentir sur les épaules des organisateurs.
La rédaction