Publié dans Politique

Université d’Antananarivo - Des jeux malsains

Publié le mardi, 25 juillet 2023

L’ultimatum de 72 heures depuis hier sur le compte des neuf associations pédagogiques à l’université d’Antananarivo est tout simplement malhonnête. D’après des informations, l’initiative serait destinée à fomenter des troubles et à torpiller la correction du bac dont le résultat sera attendu dans quelques semaines.

Le dessein des auteurs de l’ultimatum ou de leurs complices serait d’inciter indirectement la population estudiantine à la grève. Le plan serait au boycottage en séquestrant les clés des salles de classe pour en empêcher l’accès. Les concierges auraient reçu l’ordre de n’ouvrir aucune salle et de s’absenter au travail.

Le deuxième point du plan concocté par les initiateurs des troubles serait d’exhorter les étudiants à se manifester sur l’esplanade à cause du retard de la reprise des cours. Ces personnes malintentionnées auraient contraint le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique à débourser la somme de 13,5 millions d’ariary, à raison de 1,5 million d’ariary par association, pour calmer les esprits.

La grève aurait éclaté à défaut de se conformer à cette « manière d’agir » bien connue des meneurs de grève historiques à l’université. Beaucoup d’entre eux obtenaient des postes juteux dans la fonction publique. Ils étaient habiles à faire des mouvements de grève un moyen de pression en manipulant la population estudiantine. Cette méthode, certes classique, devrait marcher notamment en pleine période préélectorale telle que vécue présentement à Madagascar. De plus, les leaders des associations pédagogiques à l’université d’Antananarivo seraient de mèche avec des têtes pensantes du bruyant Syndicat des enseignants-chercheurs et chercheurs-enseignants (SECES), qui jette un pavé dans la mare de temps à autre. Justement, selon des informations qui circulent sur les réseaux sociaux, le grave incident ayant perturbé le déroulement du bac général de la semaine passée aurait été le fait de certains membres dudit syndicat. Des arrestations ont eu lieu et des interventions aussi. Les universitaires eux-mêmes détruisent l’ensemble supérieur et mettent en péril l’avenir de la jeunesse malagasy déjà désorientée.

 

M.R.

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Editorial

  • Solide pilier
    Base Toliara rouvre ses portes. Par la décision du Conseil des ministres du 29 novembre 2024, la suspension du projet minier de la Base Toliara est levée. Base Toliara, une entreprise matriculée localement du groupe Base Ressources de nationalité australienne et britannique, projette de produire l’ilménite, le zircon et le rutile de Ranobe, utiles pour la production des pigments blancs pour la peinture, le papier ainsi que la céramique et la métallurgie. Elle se trouve à 50 km au nord de Toliara, dans le sud-ouest de la Grande île. En raison des tensions sociales sujettes à une connotation politique locale, le Gouvernement suspend le projet en 2019, le temps également de revoir en profondeur la réorganisation et l’éventuelle révision des clauses du contrat. Se sentant incompris par et la communauté locale et par le pouvoir en place les porteurs du Projet n’ont cessé de plaider sur le bien-fondé de Base…

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