Publié dans Politique

Série de drames de taxis-brousse - Des bébés parmi la dizaine de personnes tuées

Publié le dimanche, 20 août 2023

Meurtrier ! Inadmissible ! Les mots manquent pour décrire et qualifier l'incurie des chauffards installés derrière les volants des véhicules de transport du pays, toute catégorie confondue. Le récent week- end dernier, au moins 15 personnes ont perdu la vie et plus d'une vingtaine d'autres blessées, selon un bilan encore provisoire des deux accidents, qui ont endeuillé plusieurs familles entre samedi et dimanche dernier, sur les RN2 et RN42.  

A commencer d'abord par le drame atroce qui s'est produit près de Beforona (RN2), hier. Là, un camion semi- remorque de 35 tonnes faisant route vers Toamasina,  et qui est chargé d'une cargaison de riz, a torpillé deux taxis-brousse Mercedes Sprinter roulant en contresens. Cet accident a eu lieu sur une descente marquée par une succession de virages,  au Pk 156+ 700 à Beforona. Le bilan fut effroyable : 6 personnes ont été tuées, selon un bilan provisoire de la Gendarmerie. Trois le furent sur le coup dont un bébé d'un an et demi. Le reste a succombé après son évacuation au CHRD de Moramanga. Un autre bébé figure dans cette liste. Par ailleurs, 24 autres sont blessées, parfois très graves. "L'état de certains d'entre eux est à craindre", explique une source au niveau de la Gendarmerie à Beforona. Le chauffeur du poids lourd et l'un de ses homologues des Sprinters n'ont pas été non plus épargnés. Le premier a eu les jambes brisées.

Quant au déroulement de l'accident, disons qu'il était impressionnant.  En dévalant la chaussée, le semi-remorque a raté son virage à droite. C'était dans ces circonstances que, par ricochet, il a tapé un Sprinter. Sous l'impact, le minibus a culbuté et a terminé sa course les quatre roues en l'air. Dans un enchaînement diabolique, le poids lourd a ensuite donné un coup de bélier au second Sprinter,  l'a ensuite entraîné sur plusieurs mètres jusqu'à ce que le véhicule bascule dans le vide qu'est un ravin sis sur le côté de la chaussée.

Pour sa défense, le chauffeur du camion a argué un problème de frein subit, qui se serait traduit par l'épuisement de l'air comprimé du système de freinage sur le mastodonte. De son côté, le chauffeur d'un Sprinter a affirmé avoir réalisé qu'il s'est passé quelque chose d'anormal sur le semi-remorque. Le premier aurait tenté d'esquiver le camion fou. Mais c'était déja trop tard. Les heurts étaient inévitables, et ils se produisaient avant même que le conducteur du taxi-brousse n'ait pu tenter une quelconque manoeuvre pour éviter le drame.

Sitôt informée, la Gendramerie a dépêché ses éléments sur place, à la fois pour les opérations de secours, de sécurisation, enfin de constat.  Les secours n'ont pas posé de gros problèmes, l'axe étant très fréquenté. De plus, tous les autres véhicules de transport mais également des voitures particulières qui l'ont emprunté, ont été réquisitionnés. L'enquête suit son cours.

Plusieurs tonneaux tragiques

Mais l'accident survenu  samedi dernier près d'Isandra, sur la RN42, a été également très meurtrier,  avec son cortège de décès, soit 9 victimes, sans parler du nombre élevé des blessés, du moins pour un bilan provisoire. 

Les faits. Il s'agit de ce taxi-brousse Mercedes-Benz reliant Isandra et Fianarantsoa, et qui a fait plusieurs tonneaux après qu'il s'était dévié de sa route, pour ne s'immobiliser définitivement qu'à une  centaine de mètres à l'écart de la chaussée. D'après une source auprès de la Gendarmerie, le chauffeur en cause a commis une double imprudence : pousser le véhicule à la limite de sa résistance, donc en roulant à une vitesse élevée, alors que le car était encore en rôdage. « Le véhicule a été longtemps immobilisé pour une raison technique. Il a fallu pour le propriétaire chercher les pièces dans la Capitale ». Une fois ces dernières installées, le car fut soumis à un test. Et pas n'importe comment car en grandeur nature. Récemment donc, le propriétaire l'a mis aussitôt en service, sans parler d'une surcharge, selon les Forces de l'ordre. Loin de réaliser, ni mesurer l'énorme prise de risque, le chauffeur a adopté une conduite sportive jusqu'à ce que son irresponsabilité ne débouche ainsi sur cet horrible drame. L'enquête suit son cours.

 

Franck R.

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Editorial

  • Un phare
    « Je voudrais être un phare qui voulais illuminer les démunis et leur apporter la lumière », telle est la déclaration, érigée en confession de foi, de Harilala Ramanantsoa, porte étendard n° 7 de l’IRMAR – UPAR aux communales et municipales d’Antananarivo-Renivohitra prévues le 11 décembre prochain. A l’issue d’un culte d’action de grâce et de louange au temple du Palais de Manjakamiadana, Harilala Ramanantsoa répond à la question des confrères pourquoi a-t-elle choisi ce site historique pour organiser un culte qu’elle devait déclarer ainsi. Qu’est-ce qu’un phare ? Le Robert le définit en ces termes « une tour élevée sur une côte ou sur un îlot, munie à son sommet d’un feu qui guide les navires ». Sur un véhicule, c’est un feu à longue portée pour offrir la meilleure visibilité la nuit au conducteur.

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