A Toliara, Siteny a cru s’attirer la sympathie de la foule en parlant de lutte contre la sècheresse et de construction de barrage. Les gens l’ont écouté sans enthousiasme car ils savent qu’il n’a rien accompli et surtout qu’il parle de choses qu’il ne connait pas. S’il n’est pas crédible, c’est parce qu’il a promis la réalisation d’infrastructures relevant du pouvoir exécutif alors qu’il était membre du pouvoir législatif. En sa qualité de député issu de la majorité présidentielle, il aurait pu présenter une avalanche de propositions de loi constructives. Cependant, il a brillé par son absentéisme à l’Assemblée nationale.
Siteny a indiqué que le régime n’a concrétisé que 3% de ses promesses. La réalité des faits prouve le contraire. Il est pitoyable car il n’a rien compris aux pourcentages. Il devrait prendre des cours d’arithmétique dans les écoles « manara-penitra ». Rongé par la jalousie, il avait prédit qu’il n’y a que 2% de chances que Madagascar puisse accueillir les Jeux des îles de l’océan Indien. Pourtant, ceux-ci ont bien eu lieu. Aujourd’hui, tous les Malgaches sont très fiers du cumul des médailles remportées par nos athlètes dans toutes les disciplines sportives. Toujours dans sa piètre performance en matière de pourcentage, il a annoncé que 80% des malagasy ne savent ni lire ni écrire alors que le recensement en 2021 affirme que 69% de la population malagasy savent lire et écrire leur langue.
Lors de cette déclaration de candidature, Siteny a essayé partir à la reconquête de son électorat perdu, en vain. Les populations locales n’ont pas apprécié ses trahisons en série. Siteny s’est trompé en jouant à fond la carte du tribalisme. Mal-aimé dans le nord, désavoué dans le sud et boudé dans les hauts-plateaux, il se retrouve dans une impasse politique. Ce n’est pas parce qu’il se déplace souvent aux deux extrémités de l’île qu’il raflera le maximum de suffrages entre les deux. En y regardant bien, on constate qu’il a été incapable de constituer une base électorale à la fois solide et fidèle. A Toliara, on a aperçu des personnes arborer le tee-shirt orange à l’effigie d’Andry Rajoelina, ce qui en dit long sur l’impopularité de Siteny dans son fief.
Siteny a suscité la curiosité, voire l’engouement, lorsqu’il a commencé sa pré-campagne mais les gens se sont progressivement rendus compte, en grattant, qu’il n’y avait rien, ou pas grand-chose, sous l’épais vernis jaune poussin. Aujourd’hui, il en est réduit à déclarer que son style est copié par d’autres candidats. Personne n’est assez fou pour prendre exemple sur un perdant.
La rédaction