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Environnement - La réserve de Maromizaha soutenue par la BNI Madagascar

Publié le mardi, 05 septembre 2023
Environnement - La réserve de Maromizaha soutenue par la BNI Madagascar Crédit photo : BNI

Partenariat. La Fondation pour les aires protégées et la biodiversité à Madagascar (FAPBM), et la BNI ont récemment annoncé une collaboration importante visant à soutenir un projet de restauration forestière dans l'aire protégée de Maromizaha, située dans la Région d’Alaotra Mangoro de Madagascar. Cette initiative vise à restaurer 62 ha de zones dégradées dans cette région pour la biodiversité et les communautés locales. L'aire protégée de Maromizaha est gérée par le Groupe d’études et de recherche sur les primates (GERP) et abrite une forêt dense humide cruciale pour la fourniture d'eau potable, l'irrigation des cultures locales et le soutien des activités apicoles. De plus, cette forêt est un habitat précieux pour de nombreuses plantes médicinales qui génèrent des revenus supplémentaires pour les communautés environnantes. Cependant, ces écosystèmes étaient autrefois menacés par des pratiques agricoles destructrices, telles que le « tavy ». Grâce à la collaboration entre le GERP, les communautés locales et le soutien de la FAPBM, les occurrences de feu et la surface brûlée dans la forêt de Maromizaha ont été considérablement réduites entre 2019 et 2022, atteignant presque zéro. Les communautés locales se sont engagées dans des pratiques plus durables et ont commencé à valoriser la forêt en tant que site écotouristique, en investissant dans des infrastructures et en se formant en technique de guidage pour attirer des touristes. La banque s'est engagée à renforcer ces efforts de préservation de l'écosystème forestier en finançant la restauration de 62 ha de zones dégradées.
Stratégie
Cette initiative s'inscrit dans la stratégie environnementale de la BNI visant à lutter contre le changement climatique, à protéger les aires protégées et à préserver la biodiversité, en mettant l'accent sur la restauration des espèces endémiques et autochtones. Alexandre Mey, directeur général de la BNI Madagascar, a souligné l'importance de cette collaboration en utilisant l'expertise cumulée de la FAPBM et du GERP. De son côté, la FAPBM a félicité l'initiative avant-gardiste de la BNI pour le financement des aires protégées de Madagascar. La Grande île abrite 123 aires protégées totalisant plus de 7 millions d'hectares, soit environ 10% du territoire national, mais un déficit de financement menace leur conservation. La FAPBM travaille à développer un mécanisme de financement innovant en engageant le secteur privé pour combler ce manque à gagner, tout en soutenant les activités économiques des communautés locales qui dépendent des ressources naturelles environnantes. Cette approche globale vise à réaliser un impact durable en impliquant activement le public et en suivant régulièrement les actions entreprises. Elle contribuera à créer et à maintenir des emplois tout en soutenant les activités génératrices de revenus dépendantes des ressources naturelles. Le professeur Jonah Ratsimbazafy, directeur exécutif du GERP, a salué cette approche en encourageant la relocalisation des actions sociales et environnementales autour des aires protégées. Ainsi, cette collaboration entre l’institution financière, la FAPBM et le GERP représente un pas important vers la restauration et la conservation de l'aire protégée de Maromizaha, tout en contribuant à la préservation de la biodiversité exceptionnelle de Madagascar et au bien-être des communautés locales. Il s'agit d'un exemple inspirant de partenariat public-privé pour la protection de l'environnement.

Hary Rakoto

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Editorial

  • Assez !
    « La maison brûle, nous regardons ailleurs ! ». Par cette célèbre phrase devenue légendaire et historique que Jacques Chirac, alors Président de la République française, devait entamer son discours lors de l’ouverture de l’Assemblée plénière du IV ème Sommet de la Terre le 2 septembre 2002 à Johannesburg, en Afrique du Sud. Le Président français voulait faire allusion sur le danger réel que le monde encourt à cause du réchauffement climatique mais les hommes affichent leur indifférence sinon leurs attentions s’orientent ailleurs. Alors que le pays traverse une zone de forte turbulence, nous les concitoyens, les compatriotes, nous passons le clair de notre temps à nous chamailler. La tempête si puissante risque d’emporter le navire, les passagers à bord, trop occupés à se quereller, ne sont pas conscients du péril en la demeure. Jacques Chirac interpelle les « occupants » de la maison de leur ignorance et leur indifférence…

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