Ces formations politiques sont convaincues que la seule façon d'avancer est de respecter les dispositions de la Constitution, qui prévoient la tenue de l'élection présidentielle le 9 novembre 2023, comme déterminé par la Commission électorale indépendante. De la même manière, ils condamnent fermement « la recherche de troubles politiques à Madagascar ou d'effusion de sang qui nuira au pays » et soulignent « avec force que le peuple malgache ne mérite pas de vivre dans le chaos ou dans une crise politique délibérément cultivée ». Et eux de souligner qu'il a été prouvé que des différentes crises politiques vécues dans le pays n'ont apporté aucun bénéfice pour le peuple malgache.
L'ARMADA souligne par ailleurs que « dans un processus démocratique, ce ne sont ni quelques individus ou candidats ni aucun système qui peuvent prendre la place du peuple malgache pour décider de son avenir pour les 5 prochaines années ». Et d'indiquer que peuple malgache a toute autorité de choisir qui il veut diriger Madagascar.
« Personne ne peut s’inscrire et usurper ce pouvoir », explique la plateforme.
L'ARMADA renchérit en déclarant que « rien dans la situation actuelle ne justifie de reporter les élections et de créer une nouvelle transition qui fera sortir le pays de ce qui est défini par la Constitution. Un appel est en outre lancé en direction des candidats approuvés par la Haute Cour de justice à se concentrer sur les élections, le seul moyen d'accéder au pouvoir dans le pays. « Le candidat Rajoelina n'est pas votre ennemi mais votre adversaire », disent les membres de la plateforme.
Il faut souligner que l'ARMADA en elle-même n'est pas totalement nouvelle. La plateforme existe depuis presque dix ans. Elle comptait à l'époque de sa formation par quelques-uns des partis qui forment aujourd'hui sa nouvelle mouture, pour ne citer que le Hiaraka Isika, Avana, Maitso ou encore le TGV. L'ARMADA est différente de l'UPAR en ce sens qu'elle est formée exclusivement que de partis politiques, alors que la seconde est une nouvelle entité, union de partis, groupes de partis, associations, députés, sénateurs, maires, conseillers municipaux et simples citoyens, partisans du président sortant candidat à sa propre succession.
L.A.