Publié dans Politique

Rova d’Antsahadinta - Un des 12 berceaux de la royauté Merina

Publié le jeudi, 02 novembre 2023
Antsahadinta un précieux trésor qui a su conserver son authenticité Antsahadinta un précieux trésor qui a su conserver son authenticité Photos : Fournies

Situé de l'autre côté de la plaine à l'ouest d'Antananarivo, dominant la vallée de la Sisaony, sur la route nationale numéro 1, Antsahadinta une Commune à 20 km de la Capitale, est un véritable lieu atypique chargé d’histoire.  A une heure d’Antananarivo se révèle une merveille : le Rova d’Antsahadinta. Une cité qui avait été fondée vers 1725 par Andriamangarira, petit-fils d’Andriamasinavalona. Mais vers la fin du 18ème siècle et le début du 19ème siècle, le roi Andrianampoinimerina, dans son dessein d’unification de l’Imerina, y avait installé son épouse Rabodozafimanjaka, fille d’Andriatsiramanjaka, roi d’Alasora. Celle-ci y avait alors emmené son frère Ratsimisotry dont le tombeau se trouve également sur la colline et fait partie intégrante du Rova. Antsahadinta, une colline autrefois infestée de sangsues est un des 12 berceaux de la royauté de l’Imerina, recèle un patrimoine, un monument exceptionnel qui témoigne de la richesse de son histoire. Un site historique qui a su garder son authenticité grâce aux énormes efforts que la population a faits  pour entretenir le lieu. Malheureusement, Antsahadinta a quasiment sombré dans l’oubli. Le petit nombre de visiteurs enregistrés semble symboliser le manque d’intérêt ou l’ignorance manifeste de la population à l’endroit de l’histoire et de la culture. Néanmoins, l’Office régional du tourisme réalise des sorties et randonnées pour faire découvrir la beauté de ce site historique aux visiteurs. Sur les lieux, de nombreux vestiges tels que le Rova, l’enclos royal, l’ancien tombeau d'Andriamangarira fondateur du site, la maison en madrier, le lieu de sacrifice de zébus,  la pierre de seuil, la forêt sacrée comme à Ambohimanga, le portail, l’édifice religieux, attestent encore de la magnificence passée du site.  Le public malagasy et surtout les jeunes sont vivement conseillés d’aller  visiter ce patrimoine historique unique d’Antananarivo. Les visites contribuent  fortement à la conservation et la valorisation de ce patrimoine.
Drame
Dans la nuit du mercredi, la case de Rabodozafimanjaka, l’une des épouses du roi de l’Imerina Andrianampoinimerina, a été réduite en cendres. Cette case qui fait partie intégrante du Rova d’Antsahadinta avait encore sa forme de « trano kotona » (maison en bois), dans son architecture ancienne du début du 19ème siècle. Il s’agit d’un « drame » pour la colline d’Antsahadinta, pour l’Imerina et pour l’ensemble du pays dans la mesure où la colline d’Antsahadinta est un patrimoine national. A noter que le Rova d'Antsahadinta est sous la gestion de l'Association « Fikambanan’ny taranaka », mais pas du ministère de la Culture et de la Communication. Durant la soirée du drame, le Premier ministre Ntsay Christian est venu constater la situation sur place, en compagnie du maire d'Androhibe- Antsahadinta et des responsables du ministère de la Culture et de la Communication. Le chef du Gouvernement  a annoncé que la sécurité des lieux sera renforcée et que l'association « Fikambanan’ny taranaka »,  serait assistée dans les travaux de restauration de ce site historique.
Si.R.

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Editorial

  • Phénomène ténébreux
    Air du temps. Intoxication par-ci ! Empoisonnement par-là ? Ces derniers temps, pas une semaine ou pas un mois sans que l’on fasse état d’intoxication alimentaire sinon d’un acte supposé d’empoisonnement. Pour le premier ou le second cas, il y a toujours une ou des vies d’autrui en cause. Alors, les Malagasy auraient-ils sciemment dévié de la ligne de conduite morale, le « Soatoavina malagasy », une valeur immuable héritée de nos ancêtres, les Ntaolo, pour s’adonner librement aux pratiques obscures et alarmantes chères au Prince des ténèbres. Durant ce second semestre en cours, des vagues d’intoxications alimentaires d’une gravité inhabituelle secouent Madagasikara. Certaines d’entre elles auraient été l’œuvre voulue d’empoisonnement. De sinistres actes délibérément commis et dont les mobiles demeurent, pour la plupart des cas, flous. Dans la soirée du samedi 14 juin 2025, à Ambohimalaza, une fête d’anniversaire vire au drame. Le dimanche 15 au petit matin, des…

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