Publié dans Politique

Election du 16 novembre à Madagascar - Le sommet de la SADC envoie une mission d’observation

Publié le dimanche, 05 novembre 2023


La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) va déployer une mission électorale à Madagascar. L’annonce est tombée samedi dernier. En effet, à l’issue de sa réunion, le sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté de développement de l’Afrique australe, qui s’est tenu le 4 novembre 2023, à Luanda, en Angola, a rendu public un communiqué dans lequel, d’une part, il « fait part de ses vœux de paix et de succès à la République de Madagascar et à la République démocratique du Congo car ces deux Etats membres de la SADC tiennent leurs élections en novembre et en décembre 2023 respectivement ». Et d’autre part, l’institution décisionnelle suprême de la SADC a réitéré « le soutien de la SADC par le biais du déploiement de la mission d’observation électorale de la SADC ». Les chefs d’Etat et de gouvernement de la SADC, notamment Félix Tshisekedi de la RDC, João Lourenço de l’Angola, Cyril Ramaphosa de l’Afrique du Sud, Samia Suluhu de la Tanzanie, Hakainde Hichilema de la Zambie et Emmerson Mnangagwa du Zimbabwe, viennent ainsi contredire les leaders du Collectif des candidats qui se plaisent à affirmer que l’organisation régionale va déployer une mission de médiation dans le pays et non une mission d’observation électorale. Ce serait en raison de la nature de cette mission qui serait une mission de médiation, selon eux, que le gouvernement ferait tout pour bloquer l’arrivée de celle-ci. En tout cas, cette mission semble indiquer que pour la SADC il n’y a que l’élection présidentielle qui rentre en ligne de compte et non une Transition comme souhaitée par le Collectif de candidats récalcitrants.
Aucune interférence
Cette mission fait vraisemblablement suite aux demandes de déploiement de missions d’observation électorale adressée par le Gouvernement malagasy auprès des organisations régionales et internationales, partenaires et/ou auxquelles Madagascar est membre, dès le mois de mars 2023, comme le rappelle le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué publié vendredi dernier. Outre la SADC, le département ministériel sis à Anosy informe de l’envoi de demandes aux Nations unies, à l’UA, à l’OIF,à  l’UE et au COMESA. « Toutes les organisations citées (…) ont répondu favorablement à la demande de la partie malagasy, selon les procédures qui leur sont propres, qu’il s’agisse de mission d’observation électorale ou de mission d’évaluation pré, pendant et postélectorale », note la diplomatie malagasy. Le MAE note ainsi que la mission d’experts électoraux de l’Union européenne se trouve déjà à Madagascar depuis le 11 octobre, la SADC a informé du commencement du déploiement de sa mission d’observation électorale dès le 03 novembre et les missions d’observation électorale de l’Union africaine et du COMESA arriveront incessamment. Le MAE malagasy rappelle par ailleurs qu’il n’interfère ni dans l’agenda, ni dans le travail des observateurs. « Il accueille les missions d’observation électorale et facilite l’octroi des visas », conclut le ministère.
La rédaction


Fil infos

  • Revendications de la jeunesse - La Gen Z Madagascar a besoin d'une jeunesse souveraine
  • Crise institutionnelle à Madagascar - L’ONU condamne, la SADC déploie une mission technique en urgence
  • Assemblée nationale - Siteny Randrianasoloniaiko au perchoir
  • Crise institutionnelle - Madagascar suspendu par l'Union africaine.
  • Pillages à Antananarivo - La longue facture du chaos
  • Une mission du Panel des Sages de la SADC pour restaurer la paix et la gouvernance démocratique
  • Sortie de crise à Madagascar - Une situation à donner le tournis
  • Crise administrative - Des défaillances de facturation reconnues par la JIRAMA
  • Andry Rajoelina - « J’ai dû rejoindre un lieu sécurisé »
  • Présidence du Sénat - Jean André Ndremanjary assure l’intérim

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Règles générales prioritaires
    En ce début de cycle nouveau, il importe de rappeler certains principes de base qui figurent comme étant des lignes directrices à respecter, des balises pour éviter les dérapages ou toutes formes d’abus. Quelques règles inévitables s’imposent. Règle numéro un : respect de l’Etat de droit. Concept de fond qui garantit la crédibilité d’un régime en place, le respect de l’Etat de droit dans toutes ses composantes incarne l’identité d’une Nation digne de respect et de reconnaissance. Un Etat de droit signifie un pays qui respecte la loi en vigueur, les Institutions républicaines et place la dignité humaine au centre des intérêts comme étant une priorité cardinale. Personne n’est au-dessus de la loi ! Un Etat de droit entend la mise en œuvre de façon stricte de la bonne gouvernance, ce qui présuppose la priorité accordée à la transparence. De fait, une gestion saine des ressources publiques et de la…

A bout portant

AutoDiff