La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a annoncé samedi dernier le lancement d’une mission d‘observation électorale à Madagascar. Une décision annoncée lors du Sommet extraordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement de cette organisation régionale, à Luanda en Angola. D’après le communiqué publié à l’issue de cette réunion, les dirigeants ont exprimé leurs vœux pour la paix et le succès du prochain scrutin présidentiel à Madagascar prévu pour le 16 novembre. Le Sommet réitère son soutien au processus électoral par le biais du déploiement de la mission d’observation électorale, qui est d’ores et déjà dans la Grande-île depuis la fin de la semaine dernière, selon les explications d’une source au sein de la diplomatie malgache. Pour les 10 candidats à l’élection présidentielle qui tournent en rond dans la Capitale ces dernières semaines, l’arrivée de cette mission d’observation électorale n’a pas de quoi leur faire retrouver le sourire. La SADC prend clairement position en faveur de la tenue de l’élection présidentielle le 16 novembre prochain. Un avis partagé par les membres de la communauté internationale. L’ambassadeur de France interviewé à la sortie de la cérémonie d’ouverture de la session ordinaire du parlement a déclaré « prendre note » de la décision de report de la date du scrutin et indiqué que pour la Communauté internationale le scrutin devrait donc se tenir à cette date du 16 novembre 2023. La décision de l’instance décisionnelle de la SADC et l’arrivée de cette mission d’observation électorale sonnent comme un coup sur la tête pour Marc Ravalomanana et consorts, qui espéraient un coup de pouce de la communauté internationale, en particulier la SADC, à sa démarche visant à faire reporter l’élection. Ces candidats flâneurs tablaient non pas sur l’arrivée d’une mission d’observation électorale, mais d’une toute autre mission. Celle qui vient de débarquer dans la Grande-île va probablement rencontrer les candidats, y compris ceux qui sont récalcitrants à aller vers la présidentielle. Elle va écouter et faire son rapport. C’est le rôle des missions d’observation électorale. Elle n’aura cependant pas de pouvoir quelconque sur le processus électoral malgache…
La rédaction