La tendance est donc à la décélération de l'inflation. Dans le secteur réel de l'économie malagasy, les activités du secteur formel ont connu une baisse au troisième trimestre de 2023, avec un Indicateur synthétique des activités des entreprises (IAE) de -10,6%. Cependant, les entreprises prévoient une reprise des activités au quatrième trimestre de 2023, avec un IAE correspondant de 12,5%. Les dernières prévisions indiquent une croissance réelle du PIB de 3,8% en 2023. Au niveau international, le déficit de la balance des "opérations courantes" s'est amélioré à -3,7% du PIB au cours des neuf premiers mois de 2023, après -4,1% sur la même période en 2022. Les opérations sur les services ont été en grande partie à l'origine de cette amélioration. La progression du secteur tourisme s'est intensifiée depuis la réouverture totale des frontières.
Rétablissement progressif
Les "transports" ont également augmenté, avec une hausse soutenue des exportations et importations. Le rétablissement progressif des chaînes d'approvisionnement mondiales a réduit les coûts du fret, contribuant à cette amélioration. Cependant, le déficit commercial sur les biens s'est légèrement élargi. Les exportations ont reculé de 15,7% par rapport à 2022. Cette situation est attribuée au repli des expéditions de principaux produits tels que la vanille, le girofle, le nickel, le cobalt et les produits des entreprises franches. Les exportations de "vanille" ont régressé de 48,5%, les "entreprises franches" ont également perdu de la valeur. Certains produits comme les "produits pétroliers", le "minerai de titane" et le "minerai de zirconium" ont vu leurs recettes s'améliorer. Les importations ont connu une régression de 15,3%, touchant presque toutes les catégories de produits. Dans le domaine des finances publiques, le déficit à fin septembre 2023 était de 2,4% du PIB, avec des dépenses en baisse et des recettes estimées à 7,7% du PIB. L'Etat a eu recours essentiellement aux emprunts extérieurs nets. Dans le secteur monétaire, la base monétaire a connu une baisse de 9,8% au cours des neuf premiers mois de 2023, en grande partie en raison des opérations de l'Etat avec BFM. De cette manière, BFM maintient une politique monétaire stable malgré les défis économiques nationaux et internationaux, en mettant l'accent sur la stabilisation de l'Ariary et la réduction de l'inflation. Les perspectives économiques nationales suggèrent une reprise au quatrième trimestre, mais la situation internationale reste incertaine, nécessitant une vigilance continue.
Hary Rakoto