A quelques jours de la proclamation des résultats, il ne fait aucun doute qu’Andry Rajoelina sera réélu avec un score sans appel. Certains leaders du collectif livrent un dernier combat désespéré pour sauver l’honneur. Ils comptent faire des miracles en manipulant quelques syndicalistes éclopés et en inondant les réseaux d’intox. Les suiveurs du collectif se réfugient dans le silence en espérant à tort que leurs excès seront oubliés et qu’ils échapperont au retour de flamme.
Comme il fallait s’y attendre, les candidats de l’Opposition se sont essoufflés. Les grandes gesticulations et les déclarations péremptoires ont laissé la place à l’amertume. La lourde défaite est difficile à digérer. L’échec était couru d’avance, compte tenu de leur refus obstiné de prendre part à la campagne électorale. Ils ont payé le prix de leur subversion et de leur désertion.
Un second tour de scrutin aurait pu avoir lieu si les membres du collectif avaient formé un bloc. Aujourd’hui, ils se mordent les doigts car leur tactique a été mauvaise de A à Z. Même s’ils avaient l’air groupés au début en lançant les mêmes hurlements de loup, ils n’ont pas réussi à s’entendre sur l’identité du chef de la meute. Refusant le diktat de Marc Ravalomanana, Siteny Randrianasoloniaiko a choisi de se désolidariser du groupe qui s’est peu à peu fissuré.
Baroud d’honneur avant la fuite
Des leaders du collectif des candidats ont annoncé qu’ils contesteront les résultats définitifs en alignant de prétendues preuves d’irrégularités du scrutin. Cet ultime mécanisme de défense était prévisible puisqu’ils ont toujours contesté à tort la partialité de la CENI et de la HCC. Ils étalent une fois de plus leur mépris du choix des électeurs et des fondements de la République.
Cette contestation des résultats à venir est davantage un pas en arrière plutôt qu’un bon en avant. Les opposants défendent leur carrière et leur égo mais non pas l’intérêt supérieur de la nation. Cette résistance irresponsable est absurde dans la mesure où les dix candidats ont refusé de participer à la campagne officielle et de voter. Ce sont eux qui ont tourné le dos à la démocratie. Cette contestation des résultats, qui constitue un déni de réalité, est le baroud d’honneur. Il s’agit pour le collectif des opposants d’entretenir jusqu’au bout une atmosphère belliqueuse avant de prendre la fuite.
La Rédaction