Publié dans Politique

Gouvernement et staff présidentiel - Les nominations attendront le Nouvel An

Publié le vendredi, 29 décembre 2023

Cette semaine, le pays a marqué une pause politique avec l'absence de tout Conseil des ministres. La dernière réunion de ce genre remonte à la semaine précédente, le premier et donc le seul Conseil des ministres sous le second mandat débutant du Président réélu Andry Rajoelina. 

En tout cas, qui dit pas de Conseil des ministres dit également pas de nominations aux hauts emplois de l'Etat. Faut-il en effet rappeler que les décrets nominations des hauts fonctionnaires de l'État sont pris durant ce genre de rencontre entre le Président de la République et les membres du Gouvernement. 

Ainsi la non-tenue du Conseil des ministres cette semaine veut dire que toutes les nominations majeures attendront le début de la nouvelle année. Parmi les nominations cruciales qui attendent leur annonce officielle figurent celle du Premier ministre, des membres du Gouvernement, ainsi que des membres clés du personnel présidentiel. 

Madagascar est actuellement sans Gouvernement après la démission collective du Premier ministre Christian Ntsay, acceptée par le Président Andry Rajoelina, la semaine dernière. Selon la formule consacrée, les membres du Gouvernement ne font qu'expédier les affaires courantes. La nomination du nouveau Premier ministre est ainsi au cœur des débats, avec des spéculations sur une possible reconduction de Ntsay malgré des tensions récentes avec l'Assemblée nationale. Le choix du successeur doit être en adéquation avec la politique présidentielle, convenir à la majorité des députés et être accepté sur le plan international.

Vision présidentielle

La question du remaniement ministériel reste également en jeu. Des ministres actuels ont exprimé directement ou indirectement leur volonté de continuer leurs travaux. Pour rappel, le Président Andry Rajoelina a annoncé les piliers de son second mandat qui sont le capital humain, l'industrialisation et la bonne gouvernance. La composition du Gouvernement devrait refléter l'ambition d'atteindre cette vision présidentielle tant dans les personnalités nommées que dans les départements ministériels.

Des fusions ou des éclatements de ministères ne sont pas envisageables. Cela permettrait également de résoudre des enjeux politiques et d'intégrer les alliés dans l'attelage gouvernemental. La conjoncture socio-économique exige, par ailleurs, une équipe opérationnelle devant des défis tels que l'approvisionnement en eau, l'électricité, l'inflation et l'insécurité. 

En dernier lieu et non des moindres, les noms des membres de la garde rapprochée du Président au Palais d'Etat d'Iavoloha sont également attendus. La semaine dernière, lors d'une rencontre avec le personnel de la Présidence, Andry Rajoelina a indiqué vouloir mettre en place de nouvelles règles et organisations dans les prochains jours. 

Cela peut signifier qu'il va changer la façon dont son équipe travaille, peut-être même avec de nouvelles personnes. Il pourrait retenir ses collaborateurs durant son premier mandat, dont nombreux ont quitté Iavoloha pour le suivre durant la campagne électorale. Réélu, le Président pourrait choisir ceux dont les compétences correspondent le mieux aux nouvelles règles, alignées sur les trois piliers de son deuxième mandat. 

En tout cas, l'attente de ces nominations suscite inévitablement des spéculations et des discussions au sein de la population et des observateurs politiques. Les attentes sont élevées, car les choix effectués auront un impact significatif sur la gouvernance du pays. La transparence et la compétence dans ces nominations sont donc essentielles pour instaurer la confiance du public et maintenir la stabilité politique. Alors que le pays se prépare à accueillir la nouvelle année, l'annonce imminente de ces nominations majeures sera sans aucun doute scrutée de près.

 

L.A.

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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