Une affaire de litige foncier à Isahafa, Anosy Avaratra, a conduit à l’arrestation d’une directrice du ministère de l’Aménagement du territoire et d’un responsable politique du parti TGV. Ces individus sont actuellement en garde à vue. Confrontés à des accusations sérieuses de trafic d’influence et d’abus de fonction, ils devraient être présentés au Parquet de la justice dans les heures qui viennent.
L’affaire a été mise à la connaissance du grand public par une manifestation de riverains et de propriétaires de terrain à Isahafa, qui ont vivement protesté contre ce qu’ils considèrent comme un accaparement de leurs propriétés. La situation s’est tendue vers mi-décembre lorsque des personnes, dont un géomètre, ont entrepris de délimiter les terrains litigieux en y plantant des piquets. Les propriétaires, mécontents, ont déposé une plainte, soutenant posséder des documents légaux tels que les cadastres des parcelles 1091, 1088 et 1198, prouvant leur droit de propriété.
L’enquête des Forces de l’ordre a révélé des éléments à charge contre la directrice de ministère. Anciennement directeur de cabinet d’un chef d’institution, elle aurait sollicité l’aide d’un chef d’institution actuel et d’un responsable du parti TGV pour influencer l’issue du litige foncier en sa faveur.
Ces allégations sont assorties d’accusations de faux et usage de faux en écriture authentique publique. Les propriétés au cœur de cette controverse, selon la directrice, auraient été acquises légalement par sa mère en 2022. L’enquête en cours a cependant soulevé des suspicions de faux dans le processus d’acquisition, donnant lieu à une procédure qui prendra le temps nécessaire pour rassembler les preuves.
Dans l’attente des développements futurs, cette affaire jette une lumière crue sur la politique de tolérance zéro adoptée par l’Etat, dirigé par le Président de la République Andry Rajoelina, à l’égard de l’illégalité. Cette position ferme s’applique sans distinction, même aux personnalités influentes de l’administration et aux membres éminents du parti au pouvoir. La manifestation des propriétaires à Isahafa souligne l’importance de résoudre de tels litiges de manière juste et transparente, et cette affaire servira probablement de cas d’école sur la manière dont les autorités traitent les cas de violation de la propriété foncière.
La Rédaction