Publié dans Politique

Administration publique - 21 Premiers ministres depuis la Deuxième République

Publié le vendredi, 05 janvier 2024


Louis Christian Ntsay est le vingt-et-unième Premier ministre malagasy depuis la Deuxième République. Madagascar pratiquait le monocéphalisme sous la Première République. Les citoyens ayant une culture politique développée connaissent tous les noms des locataires de Mahazoarivo successifs. Ils les citent facilement. Mais la complexité du contexte de la transition fait oublier deux noms importants : ceux du Pr Eugène Régis Mangalaza et de la Pr Cécile Manorohanta. En effet, ces deux grands intellectuels membres de la haute intelligentsia malagasy ont occupé brièvement les fonctions de Premier ministre à la suite de la signature de l’Accord de Maputo dont la mise en œuvre effective n’a jamais eu lieu. Ignorer ou ne pas citer carrément les noms de ces deux personnalités dans les annales de la Primature à Madagascar, c’est occulter sinon effacer malencontreusement une partie chargée de sens profond de l’histoire de toute la nation malagasy. Pour rappel, l’échec de l’Accord de Maputo a été à l’origine de la fameuse Feuille de route de sortie de crise dont la mise en œuvre a ouvert la porte de Mahazoarivo à l’historien et diplomate Jean-Omer Beriziky. Six nominations de Premier ministre ont eu lieu sous la transition qui a duré 4 ans, 10 mois et 8 jours, le Général Albert Camille Vital ayant été nommé deux fois. Ceci fait que la transition détient le record de nomination de Premier ministre.

Nouveau Gouvernement - Les CV à Mahazoarivo et à la Présidence. Les prétendants aux hautes fonctions gouvernementales sont invités à remettre leurs CV à jour au service de la Primature et une copie à la Présidence, sûrement au bureau d’Ambohitsorohitra. Les anciens ministres, notamment ceux ayant composé la dernière équipe, n’auraient pas besoin de le faire. Ils ont déjà leurs CV à Mahazoarivo et à Iavoloha. Beaucoup de hauts employés de l’Etat, ceux du milieu des affaires et des politiciens briguent sur les postes des ministres. Les critères sont clairs. Mais le dernier mot reviendra au Premier ministre et au Président de la République.

« La Poste malagasy n’est pas une vache à lait de l’Etat. Ce dernier n’a pas et ne prendra jamais de l’argent venant des caisses de la Poste ». C’était la déclaration du directeur général de la poste Richard Ranarison, hier lors d’un point de presse. Ainsi, la rumeur selon laquelle l’Etat se fournirait auprès de cette institution afin de payer le salaire des fonctionnaires est totalement fausse. Au contraire, c’est la Poste qui est aidée par le Gouvernement. Ce dernier lui donne des opportunités comme la distribution des bourses d’études des étudiants dans les universités malagasy. Elle contribue également dans le payement des pensions des retraités.
 Lors de cette rencontre, le Dg de la poste n’a pas manqué d’étayer les avancées faites au cours des dernières années. En effet, l’entreprise nationale a connu une croissance remarquable. En 2021, elle a traité 70 000 tonnes de colis, chiffre qui a augmenté à 95 000 tonnes en 2023. Cette croissance est également reflétée par une augmentation des exportations de colis, passant de 30 000 à 35 000 tonnes sur la même période. Un partenariat avec Collissimo France a également été mentionné, montrant un basculement total des colis de France vers Madagascar. Ce partenariat renforce la position de l'entreprise sur le marché international et ouvre de nouvelles opportunités pour une expansion continue.

Le Syndicat des administrateurs civils de Madagascar (SYNAD) prône l’égalité de tous devant la loi. « Nous ne protégeons pas les collègues impliqués dans l’affaire de Mahajanga, le corporatisme n’est pas la tasse de thé du SYNAD », indiqua son président Paolo Emilio Raholinarivo. Il a ajouté que si nous voulons réellement apporter le changement dans ce pays que « tous ceux qui ont signé le papier autorisant la sortie du riz avarié du dépôt de la SIMA soient emprisonnés ». Ainsi, Paolo Emilio s’est exprimé sur l’égalité de tous devant la loi, d’ailleurs, le syndicat milite pour l’application stricte de la loi et met en avant la lutte contre la corruption dans le pays. « Que toute personne ayant enfreint la loi doit être soumise à la même punition, sans exception. Ceux qui enfreignent la loi doivent être traduits en justice.», indiqua-t-il. Le SYNAD espère que ses actions contribueront à un changement réel et durable dans la lutte contre la corruption à Madagascar. Et met l'accent sur l'importance de la mise en œuvre stricte de la loi pour assurer l'égalité de tous devant la loi. Dans cette affaire, plusieurs hautes personnalités y sont liées de près, le préfet de Mahajanga et le directeur Régional de l'Industrie, du Commerce et de la Consommation de Boeny sont en détention provisoire depuis hier.

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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