A l'origine de ces faits sanglants, les dahalo, au nombre de 80, et qui étaient équipés d'armes hétéroclites allant de fusils aux machettes sans oublier des lances, ont déclenché alors un raid dans cette Commune. Ils se sont emparés du bétail, soit une soixantaine de bœufs. Or, les assaillants, en agissant ainsi, se retrouvaient rapidement en face des « Lambamena », qui sont sur leur territoire. Ces derniers ont dû alors répliquer aux tirs de la bande armée de dahalo. Ce qui expliquerait l'intensité des échanges de tirs entre les protagonistes.
Mais le rapport des forces était trop inégal, les « Lambamena » n'ayant que très peu d'armes à feu. Et après que les bandits ont réussi à emmener le bétail, les « Lambamena », aidés par les gendarmes, ont tenté de les pourchasser et leur barrer le chemin. C'était donc l'escalade au cours de laquelle toutes ces victimes ont été tuées. Par ailleurs, 5 autres « Lambamena » ont été blessés et admis dans une unité de soins de la région, depuis.
Sur le terrain, la Gendarmerie a été confrontée à un problème de réseau, pratiquement inexistant, rendant ainsi impossible toute tentative afin de traquer les assaillants jusque dans leur repaire, qui est d'ailleurs située dans une zone enclavée, selon le commandant de la brigade de Gendarmerie locale.
A ce dernier d'apporter quelques précisions sur l'organisation des « Lambamena », qui sont donc plus ou moins des paramilitaires, ayant leur siège à Mandoto. Mais l'organisation dispose des branches locales à travers plusieurs Communes du Sud-Ouest. Selon justement un renseignement de l'organisation, les bandits comptent 4 femmes dans leurs rangs.
Aux dernières nouvelles, les assaillants se seraient dirigés vers Mahabo avec le bétail. Ils ont les éléments de la Gendarmerie et ceux des Lambamena à leurs trousses. L'issue de cette opération de poursuite reste toutefois encore incertaine.
F.R.