Publié dans Politique

Castration des violeurs - Une question de souveraineté

Publié le dimanche, 11 février 2024
 « Péril sur les enfants malgaches, le projet de loi sur la castration passe sans encombre aux deux Chambres » « Péril sur les enfants malgaches, le projet de loi sur la castration passe sans encombre aux deux Chambres » (Crédit AN)

600 cas de viol en 2023, 133 depuis le début de l’année, selon le ministère de la Justice. Il y a urgence à stopper ce fléau qui détruit la société malgache. Par conséquent, la castration des violeurs est tout à fait la mesure qui est adéquate afin que la situation ne dégénère pas face à l’existence des violeurs en série dans le pays. De son côté, Amnesty International condamne cette modification du code pénal malgache en évoquant « un traitement cruel, inhumain et dégradant » qui viole ainsi les droits de la personne humaine. Cependant, l’organisme ne tient pas compte des réalités sur le terrain et des souffrances des victimes et des familles qui sont les premières à voir leur humanité et leur bien-être bafoués par les violeurs. Ces derniers se jettent sur des enfants allant de 6 mois  à 13 ans. Cela ne marque –t-il pas l’inexistence d’humanité chez eux. D’autant plus que modifier ces textes et lois est tout à fait le droit d’une nation souveraine comme Madagascar si celui-ci le juge nécessaire pour s’adapter à la situation actuelle. Les autorités malgaches ont aussi pris cette décision à des fins dissuasives face à la recrudescence des cas de viol. « Il faut préserver les victimes, ici il s’agit en plus de mineurs, des enfants, et d’empêcher toute tentative de récidive de la part des violeurs ».
Une mesure adoubée par le peuple
Outre Atlantique, la peine de mort n’a jamais été levée dans plusieurs états de l’Amérique du nord comme le Texas, la Floride, l'Alabama, le Missouri et autres. Cela s’explique d’une part par le taux de criminalité dans ces états fédéraux, mais également que la majorité de la population (2/3) reste favorable à la peine capitale. A Madagascar, la castration des violeurs d’enfants jouit également de la faveur de la population. En effet, à l’annonce de la mesure par le Président de la République, nombreux sont ceux qui ont acclamé la forte volonté du chef de l’Etat à éradiquer ce mal. D’ailleurs, Amnesty International a reçu de nombreuses critiques après le communiqué qui condamne la modification du code pénal. « Amnesty vit loin de Madagascar, ses représentants sur place sont-ils vraiment partiaux dans le rapport qu’ils fournissent ou sont-ils animés d’une partie prise ? Quoi qu’il en soit, la castration devrait rebuter plus d’un violeur avant de passer à l’acte. Dommage que l’application de cette nouvelle loi doit encore passer par de nombreuses étapes. Nous, on veut qu’elle fasse effet tout de suite » selon les propos de Mamison, étudiant à Ankatso.
Projet de loi approuvé par les députés et sénateurs
Le projet de loi, visant à introduire la castration chimique comme peine pour les coupables de viol sur mineurs, a été approuvé par les députés et les sénateurs lors de la session extraordinaire du Parlement. Cette initiative, proposée par le Président de la République Andry Rajoelina, lors de son discours de fin d’année, vise à renforcer les sanctions contre les agresseurs sexuels.
Avant d'être promulguée par le chef de l’Etat, le projet de loi modifiant le code pénal pour inclure la castration chimique comme peine pour les coupables de viol sur mineurs devra passer par le contrôle de constitutionnalité de la Haute Cour constitutionnelle (HCC).
Cette mesure illustre l'engagement du Gouvernement à lutter contre les violences sexuelles, en particulier celles commises à l'encontre des enfants, et à renforcer la protection des mineurs dans le pays.
Nikki Razaf

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Editorial

  • Sous-pression !
    Soixante jours ! Telle est la durée de la consigne (militaire) donnée au Gouvernement nouvellement installé par le Chef de l’Etat, le colonel Michaël Randrianirina, assurément avec le consentement des quatre officiers supérieurs avec rang de Président, Hauts conseillers de la République, le colonel Lucien Rabearimanana, le médecin – colonel Manantenasoa Marcellin Zafitasondry Manuelson, le colonel Solofoniaina Rampanarivo et le lieutenant - colonel Gervais Andriamiarisoa. Aujourd’hui, on entame les trente derniers jours. Dans l’Armée, « on obéit d’abord, on discute après ». Et Dieu seul le sait si on aura le temps de discuter après ! Sous la menace de l’épée de Damoclès, sur leur tête, les ministres risquent fort de travailler et d’agir sous pression. Pour un membre de Gouvernement nouvellement nommé, qu’est-ce qu’on peut réaliser en soixante jours ? La tradition républicaine universellement admise, du moins dans les pays ayant un solide ancrage de la démocratie, on se…

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