Publié dans Politique

Elections législatives - La débâcle de l’Opposition 

Publié le mardi, 11 juin 2024

L'Opposition avait crié haut et fort sur tous les toits son objectif ambitieux : rafler la majorité aux élections législatives du 29 mai dernier, qu'elle espérait transformer en une revanche électorale après avoir boudé la présidentielle. Le scénario rêvé ? Nommer le Premier ministre et faire trembler le pouvoir en place. La réalité ? Un atterrissage brutal et douloureux.

Dès le départ, les prétentions de l'Opposition étaient minées par un manque flagrant de préparation. Avec une maigre soixantaine de candidats alignés dans toute la Grande île, prétendre à une majorité écrasante relevait plus du fantasme que de la stratégie politique. Une leçon de mathématiques élémentaire semblait manquer à certains stratèges : on ne peut pas gagner avec si peu de candidats.

Les résultats provisoires ont fini par briser les illusions. La coalition Firaisankina, pourtant la plus prolifique en termes de candidatures, n'aurait obtenu que 22 sièges. Le Kolektifa ho an'ny Malagasy, quant à lui, pourrait se vanter de son seul siège comme d'un trophée improbable. Pendant ce temps, de nombreux hauts parleurs de l'Opposition, tels que Johasy Raharisoa Eleonore et Djaosera Irénée, Mohamad Ahmad et d’autres n'ont même pas frôlé la victoire. Plus de la moitié des candidats de Firaisankina sont restés sur le carreau.

Face à cette débâcle, l'Opposition a dégainé l'arme classique du mauvais perdant : l'accusation de fraudes massives. La création du Komity miaro ny safidim-bahoaka ou Comité pour la protection des voix du peuple sonne comme un ultime acte de désespoir. Déstabiliser, oui, mais à quel prix ? Même en s'alliant avec des indépendants, l'Opposition aura toutes les peines du monde à ébranler la majorité.

De l'autre côté, la Coalition pour la majorité présidentielle "Isika rehetra miaraka amin'i Andry Rajoelina" affiche fièrement ses 81 députés. A une demi-unité de la majorité absolue, elle peut en outre compter sur des indépendants affiliés tels que ceux soutenus par l'Union pro-Andry Rajoelina (UPAR) pour ne citer que ceux-là. Et avec les résultats définitifs de la Haute Cour constitutionnelle encore à venir, l'Opposition pourrait bien se retrouver à regarder la majorité s'éloigner encore plus.

En fin de compte, l'Opposition a montré que crier sur tous les toits ne suffit pas. Il faut aussi avoir les moyens de ses ambitions.

 

Lalaina A. 

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Editorial

  • Tanà brûle !
    « La maison brûle et nous regardons ailleurs ! » Une petite phrase de Jean-Paul Deléage, historien des Sciences de l’environnement et professeur honoraire de l’université d’Orléans, empruntée par Jacques Chirac, président français, lors de son discours au 4ème Sommet de la Terre à Johannesburg en 2002. A travers cette phrase culte, le président français voulait bousculer les consciences et les esprits des dirigeants de la planète Terre du danger imminent qui guette le monde à cause de cet indomptable changement climatique provoquant un réchauffement généralisé.

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