« La population souffre », déclare Augustin Andriamananoro, député du 1er Arrondissement. Selon lui, les délestages et les coupures d’eau touchent à des besoins fondamentaux. « Certains ne peuvent plus contenir leur colère et la manifestent dans les rues, créant des tensions », poursuit-il. Et lui d’exhorter à la fois les autorités à agir et les citoyens à ne pas recourir au désordre. Le député appelle aussi à une gestion plus responsable des fonds destinés à la JIRAMA et demande des comptes sur l’utilisation des financements, notamment ceux alloués à l’achat de carburants.
Johnny Rakotoarisoa, député d’Ambohidratrimo, invite pour sa part les responsables de la JIRAMA à s’expliquer. « La population mérite des réponses claires. Si vous n’êtes pas en mesure de donner des explications, au moins fixez un calendrier précis pour mettre fin à ce calvaire », exige-t-il. Et de rappeler que la transparence est la clé pour regagner la confiance des citoyens.
Un appel à l’apaisement
Bien qu’ils comprennent la colère légitime de la population, les élus insistent sur l’importance de conserver le calme et la dignité dans les revendications. « Oui, nous vivons tous ces difficultés, mais menons nos actions dans la dignité », conseille Johnny Rakotoarisoa.
Andry Ratsivahiny, député d’Atsimondrano, admet que la situation est inédite et que la résolution de ces problèmes dépasse les simples solutions de court terme. « Les coupures sont un problème que tous les dirigeants, quels qu’ils soient, doivent affronter », estime-t-il, appelant chacun à faire preuve de patience et à éviter les débordements. Désiré Rafidimanana, député du 4e Arrondissement, rappelle également que « le désordre n’est pas la solution et encore moins la destruction de biens ».
La Rédaction