Publié dans Politique

Mesures anti-délestage - 9 milliards d’ariary par mois pour atténuer les coupures

Publié le mercredi, 30 octobre 2024


Toutes les machines de la Centrale d’Ambohimanambola, y compris celles fonctionnant à l’huile lourde ainsi que les Turbines à Combustion (TAC) au gasoil, vont tourner à plein régime. L’annonce a été faite par le Président de la République Andry Rajoelina, descendu sur place, hier dans la matinée.  C’est une décision convenue avec les différentes parties prenantes à la réunion de travail qui s’est tenue hier matin sur ce site de production électrique de la JIRAMA.
La réunion a rassemblé le Président de la République Andry Rajoelina, le ministre de l’Energie et des Hydrocarbures, le directeur général de la JIRAMA ainsi que les représentants des entreprises privées de production d’électricité, partenaires du Réseau interconnecté d’Antananarivo (RIA).
Une réunion dont l’objectif est d’apporter des réponses concrètes face aux délestages récurrents qui pèsent sur le quotidien des malgaches et freinent l’économie nationale. L’objectif est réduire de 80% les coupures d’électricité, pour assurer un service continu de 6h à 22h. Tous les groupes, notamment ceux de la société AKSAF, de Symbion, ou encore Noor, seront utilisés. 
Sacrifice
Cet effort va être extrêmement coûteux pour l’Etat, avec un budget quotidien de 300 millions d’ariary (9 milliards par mois) uniquement pour le carburant nécessaire aux TAC. « C’est de l’argent qui pourrait être investi dans l’éducation ou les infrastructures », a souligné Andry Rajoelina, qui parle néanmoins d’un « sacrifice » nécessaire pour satisfaire les abonnés de la JIRAMA et ne pas mettre en faillite ceux qui travaillent avec l’électricité.
Face à l’urgence, d’autres actions à court terme ont également été décidées. Dès la semaine prochaine, un parc solaire de 20 MW sera lancé pour renforcer l’approvisionnement d’Antananarivo. Ce projet fait partie d’un programme plus large d’installation de parcs solaires dans 47 Districts du pays. A ce sujet, Andry Rajoelina a exprimé son impatience face aux retards accumulés. « Les équipements sont déjà arrivés depuis plusieurs mois à Toamasina. Il est temps que les travaux commencent », a-t-il martelé.
Le Président a aussi appelé à une gouvernance plus stricte pour éviter les dépenses inutiles, les vols de carburant, notamment, qui affaiblissent la JIRAMA. « Il n’y aura aucune tolérance envers ceux qui continuent à saboter les efforts de redressement. Ils devront répondre de leurs actes », a affirmé le Chef de l’Etat.
Budget orienté
Sur le long terme, le Gouvernement s’oriente vers les énergies renouvelables. Le Chef de l’Etat a annoncé que le budget national de 2024 sera principalement orienté vers le développement énergétique et la restructuration de la JIRAMA. Une des initiatives phares sera le parc solaire flottant sur le lac Iarivo à Ivato, destiné à devenir le plus grand d’Afrique avec une capacité de 50 MW, opérationnelle d’ici l’année prochaine.
« Nous avons pour ambition de produire 1 000 MW d’électricité solaire, dont 250 MW financés par l’Etat », a affirmé le Président. Parallèlement, des projets hydroélectriques d’envergure, tels que Sahofika et Volobe, sont accélérés pour augmenter la capacité nationale. Le projet de Ranomafana, qui devrait débuter en décembre, vise ainsi à fournir 64 MW d’ici trois ans, couvrant à lui seul 25% des besoins de la Capitale.
A Ambohimanambola, Andry Rajoelina a appelé la population à la patience et l’entraide. Et lui de rappeler l’engagement de l’Etat dans la résolution de cette crise. Il a insisté sur l’urgence de la situation et exhorté les agents de la JIRAMA et les partenaires privés à conjuguer leurs efforts pour sortir le pays des ténèbres.
Lalaina A.

Fil infos

  • Actu-brèves
  • Réunion de l’OMC nationale à la Primature - Sécurité et stabilité au menu
  • Tentative de dissolution de la Fédération - Le football malgache en danger
  • Université d'Antsiranana - La paix restaurée
  • Sahara Marocain au Conseil de sécurité l’ONU - Victoire du Maroc et consécration de l’initiative d’autonomie dans le cadre de la souveraineté marocaine
  • Vie de la Nation - Madagascar, cobaye des politiciens
  • Perquisition au groupe Sodiat Talatamaty - Pillage et razzia sur des véhicules
  • Actu-brèves
  • Gouvernement - Un ministère d’Etat chargé de la Refondation de la République
  • Ministres de la Refondation - Deux mois pour faire leurs preuves

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

A bout portant

AutoDiff