Publié dans Politique

Opposition - Le torchon brûle entre les ex-leaders du « hetsika fotsy »

Publié le vendredi, 22 novembre 2024

Ça chauffe dans les rangs de l’Opposition malgache. Et ce n’est pas en raison de la météo en ce mois de novembre. Depuis quelques jours, l’Opposition malgache semble en pleine implosion. La guerre ouverte entre le Firaisankina et le Kôlektifa, deux des principales plateformes d’opposition, n’a cessé de s’intensifier, portant un coup fatal à l’unité qui semblait encore exister après les élections législatives et la présidentielle.

 

Le dernier épisode en date ? Une passe d’armes de haute volée entre Tahina Razafinjoelina, candidat à la Mairie d’Antananarivo pour le Kôlektifa, et les députés du TIM, branche du Firaisankina, qui ne se sont pas privés de s’envoyer des piques par voie de presse interposée. Chaque camp se jette à la figure l’accusation d’être des « faux opposants » et menace de dévoiler les dessous de l’échec cuisant du Collectif des 11 candidats (C11), une plateforme qui, il y a un an, semblait incarner une alternative solide au pouvoir en place. 

L’incendie s’était déjà déclaré avant cette dernière altercation. La scission du Collectif des 11 candidats (C11), qui avait pourtant rassemblé les opposants à Andry Rajoelina lors de la présidentielle, était le premier signe visible du déchirement au sein de l’Opposition. Ce qui semblait un front uni s’est très vite divisé entre deux camps, le Firaisankina et le Kôlektifa.

 Pour explique ce schisme, des raisons stratégiques ont été évoquées. Mais il semble, à entendre les déballages, que des raisons idéologiques et personnels soient également en cause. Si les législatives ont vu ces deux entités présenter des candidats adverses dans les grandes circonscriptions, c’est désormais dans les Communes que le climat devient insupportable. 

Division

Outre les divergences entre les deux plateformes de l’Opposition, celles au sein du Firaisankina ne peuvent également plus être dissimulées. Il y a quelques mois Mahajanga avait déjà servi de terrain de jeu pour l’éclatement des tensions. Le député Christian Afakandro (Pro-Siteny) a lancé les hostilités en dénonçant le parachutage de Rivo Rakotovao, proche de Hery Rajaonarimampianina, comme candidat du Firaisankina dans la Cité des Fleurs. Ce parachutage n’a pas reçu l’aval du co-président du Firaisankina, Siteny Randrianasoloniaiko. 

Rivo Rakotovao a dû se présenter sous la bannière du HVM, après que l’affaire a été portée devant les instances compétentes. Cette bataille interne a contribué à faire ressurgir les rancœurs enfouies depuis la séparation du C11. En effet, dans la foulée de l’histoire de Mahajanga, guerre ouverte entre le député Fidèle Razara Pierre (TIM) et le député Siteny Randrianasoloniaiko (Pro-Siteny) toujours au sein de Firaisankina.

Ce dernier est accusé d’avoir trahi la cause du Collectif 11 des candidats en se présentant face à Rajoelina lors de la présidentielle. La nomination de celui-ci en tant que vice-président de l’Assemblée pour le compte de l’Opposition n’a fait que remettre de l’huile sur le feu. Dans l’émission quotidienne radiophonique et télévisée animée par l’ancien journaliste Fidèle Razara Pierre, l’inscription Tsy Mila Siteny est visible en grand depuis quelques jours.

 

 La Rédaction

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Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

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