Publié dans Politique

Mauvaise gestion de la Commune urbaine de Toamasina - La population locale rejette Roland Ratsiraka

Publié le dimanche, 26 janvier 2025

La proclamation officielle des résultats des municipales de décembre dernier a donné le fauteuil de maire à Alain Lova Andriafanomezantsoa, candidat de la plateforme IRMAR, adoubé par le régime. Une victoire nette, validée par le Tribunal administratif, mais contestée par Roland Ratsiraka, candidat vaincu. L’ancien édile, actuel député et aspirant maire, crie à la fraude et refuse de reconnaître sa défaite. Un classique du genre.

Roland Ratsiraka espérait sans doute que les habitants de Toamasina seraient frappés d’amnésie collective et lui offriraient une énième chance à la Mairie. Mais la mémoire des électeurs, semble-t-il, est bien meilleure que son discours. La ville n’a pas oublié les casseroles que traîne l’ancien maire. Accusé de détournement de fonds publics et de trafic d’influence, l’homme avait même goûté, il y a quelques années, au confort spartiate d’une cellule, pour un séjour de six mois. Sa libération prématurée avait alimenté les rumeurs d’un « deal » politique. Cette histoire avait, à l’époque, coûté sa place à l’Hôtel de ville de la ville du Grand port à ce politicien.

Aujourd’hui, pour justifier sa défaite, le député déchu dégaine l’argument infaillible de tout candidat désavoué : les « fraudes massives ». Une expression qui sonne bien, mais qui manque cruellement de preuves. Car s’il y avait eu irrégularités, pourquoi l’homme n’a-t-il pas brandi les procès-verbaux des bureaux de vote ? Mystère et boule de gomme. Soit il ne les a pas, soit ils ne disent pas ce qu’il aimerait. Dans les deux cas, l’argument s’effondre.

Au lieu d’apporter des faits concrets, Ratsiraka préfère se draper dans le costume de la victime, accusant la Commission électorale et le Tribunal administratif de partialité. Une posture classique. Pas découragé pour autant, Roland Ratsiraka a tenté de jouer sa dernière carte : la mobilisation populaire. Il prévoyait d’organiser une manifestation pour contester les résultats. Faute d’autorisation et de soutien massif, son initiative a vite tourné court. L’administration locale, pas vraiment réputée pour sa délicatesse, a immédiatement dégainé l’artillerie lourde pour réprimer toute velléité de contestation.

Au fond, Roland Ratsiraka incarne parfaitement le syndrome du mauvais perdant. Rejeté par la population locale, et plutôt que d’accepter la défaite et de tirer les leçons de son échec, il préfère jouer les victimes et les trouble-fêtes. Une stratégie risquée, surtout quand on traîne autant de casseroles.

La Rédaction

 

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Editorial

  • Visite d’Etat
    Le pays s’apprête à accueillir une visite d’Etat. Dans une ambiance effervescente, la Grande île se prépare à recevoir sur le sol malagasy, en visite d’Etat, le Président français Emmanuel Macron le 23 avril. Ce sera le 5ème voyage officiel d’un Chef d’Etat français à Madagasikara mais il s’agit cette fois-ci d’une visite d’Etat. On entend par « visite d’Etat, un voyage officiel d’un Chef d’Etat souverain dans un pays souverain suite à l’invitation officielle du Chef d’Etat d’un pays souverain. C’est le plus haut niveau protocolaire d’un voyage officiel qu’effectue un Chef d’Etat à l’extérieur. Selon le protocole français en matière de visite ou voyage du Chef d’Etat, il existe trois sortes de voyage : le voyage officiel (d’Etat éventuellement), le voyage de travail et le voyage privé. Le général de Gaulle effectua un voyage officiel à Madagasikara en 1958. Il ne s’agissait pas d’une visite d’Etat du fait…

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