Publié dans Politique

Bourses universitaires - Un détournement de 14 milliards d’ariary démasqué 

Publié le vendredi, 14 mars 2025

Le paiement des bourses au niveau des 6 universités et des trois Instituts supérieurs techniques (IST) de Madagascar a été à l’ordre du jour lors du Conseil des ministres qui s’est tenu, mercredi dernier, au Palais d’Iavoloha. Ainsi, il a été rappelé que le paiement des bourses a fait l’objet de détournement. 

Des magouilles qui ont été mis à nu suite à une série de contrôles conjoints menés par le ministère de l’Enseignement supérieur et la Recherche scientifique, le ministère des Postes, des Télécommunications et du développement numérique. A cela s’ajoute l’application de la digitalisation. Ainsi, le budget alloué aux bourses universitaires est passé de 43 milliards d’ariary à 29 milliards d’ariary. La différence de 14 milliards d’ariary avait donc profité à une minorité pendant plusieurs années. Qui sont impliqués dans ce étournement spectaculaire ? Des enquêtes approfondies devraient permettre d’obtenir une réponse à cette question.

En tout cas, les conditions des universitaires sont au cœur des préoccupations de l’Etat. « Dès le début de l’année universitaire, le Président Andry Rajoelina a convoqué les responsables au niveau des ministères et leur a donné des consignes pour que le paiement des bourses ne connaisse plus aucun retard », a déclaré le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Chaminah Loulla, au cours d’une déclaration à la presse hier. 

La digitalisation porte ses fruits 

Et ce membre du Gouvernement d’ajouter que le Chef de l’Etat a vivement insisté sur la mise en œuvre de la digitalisation qui permet d’identifier les éventuelles fraudes ou autres irrégularités. « Dans certains cas, il peut arriver qu’un étudiant soit inscrit dans trois filières différentes et formulent donc trois demandes de bourses. Avec la digitalisation, il est très facile de débusquer ce genre d’ irrégularités car le nom de l’ étudiant  revient trois fois et il ne reçoit donc plus un triple montant comme ce fut le cas auparavant », explique toujours la ministre.

Il arrive aussi que certains étudiants soient inscrits dans deux voire trois universités. Pire, les contrôles ont révélé « l’existence » d’étudiants fantômes c’est-à-dire qui n’existent même pas. La digitalisation apparaît comme étant le meilleur moyen de réduire les dépenses et mettre fin aux magouilles. A priori, le traitement des dossiers liés aux bourses universitaires serait en cours de finalisation. Les étudiants pourront donc s’attendre à la publication d’un calendrier très prochainement.

S.R.

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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