Le compte-rendu du Conseil des ministres rapporte l’accord de l’Exécutif pour entamer les négociations et signer un accord de partenariat entre le fonds émirati et l’Etat malgache. Si tout va dans le bon sens, ce serait un coup de pouce de poids pour l'Etat, qui cherche à sécuriser les financements nécessaires à la fin de cette infrastructure vitale. En attendant, c’est sur ses fonds propres que l'Etat finance la première section. La BADEA a, elle, pris en charge la deuxième section, dont les travaux débuteront en 2026. Il ne manque plus que le financement pour la dernière portion.
Après quelques mois de flottement, dus à des procédures administratives qui ont pris leur temps et à des changements de tracé pour ne pas empiéter sur les terres agricoles ni les zones résidentielles, le chantier a enfin redémarré il y a un an. Depuis, les choses ont bien évolué. Le premier tronçon, financé par les fonds propres de l'Etat, a déjà atteint 24 % d’avancement, selon les chiffres officiels. L’objectif est de boucler le tout avant la fin de l’année.
Lors de ce même Conseil des ministres, le Président Andry Rajoelina n’a d’ailleurs pas hésité à marteler l’importance de respecter à tout prix le calendrier des travaux. Ce n’est pas la première fois que le Chef de l’Etat parle de cette fameuse « date butoir ». Lors d’une visite du chantier en juillet dernier, il avait déjà insisté pour que la construction de l’autoroute soit achevée avant la fin de son second mandat, en garantissant à la presse que « les travaux seront menés à terme ». Un discours répétitif qui avait déjà été martelé en novembre, lors d’une nouvelle visite, où Rajoelina n’avait pas manqué de rappeler que la priorité était de boucler les 80 premiers kilomètres avant la fin de l’année 2025.
Une fois achevée, cette autoroute de 260 kilomètres devrait réduire considérablement le temps de trajet entre Antananarivo et Toamasina. Une aubaine pour les transporteurs de marchandises, qui pourront économiser sur le carburant, tout en bénéficiant de cette nouvelle infrastructure. Mais plus encore, le projet est présenté comme étant un « vecteur de transformation pour le pays », un moyen de « changer complètement le paysage économique et touristique de Madagascar ».
La Rédaction