Publié dans Politique

Transport maritime - 5 navires malgaches séquestrés aux Comores

Publié le dimanche, 06 avril 2025

En eaux troubles. L’analogie est parfaite pour parler de la situation de cinq navires malgaches qui sont actuellement bloqués dans les ports comoriens, sans perspective claire de reprise du large. Aux deux navires battant pavillon malgache bloqués aux Comores depuis plusieurs mois, viennent en effet de se rajouter trois bâtiments malgaches. Ceux-ci sont partis de Mahajanga le 27 mars dernier et ont obtenu l’autorisation de débarquer aux Comores le 30 mars pour des raisons humanitaires, après plus de 24 heures passées à l’ancre au large des ports de Mutsamudu et Moroni. 

Cependant, s’ils ont été autorisés à accoster, les cinq navires ne savent pas quand ils pourront repartir vers Madagascar. Les autorités comoriennes refusent catégoriquement de délivrer les documents nécessaires au départ des navires malgaches, sans fournir le moindre motif officiel, déplore un armateur joint par nos soins. Une cinquantaine de membres d’équipage se trouvent ainsi coincés sur place, dans une situation précaire. Les armateurs tirent ainsi la sonnette d’alarme. Pour eux, la situation devient de plus en plus intenable financièrement. 

En effet, les bateaux ne peuvent pas bouger, mais les armateurs doivent continuer à assumer les charges, à savoir les salaires de l’équipage, des droits de port, … Notre interlocuteur parle d’un gouffre et appelle ainsi à une solution rapide et pragmatique. Et lui de suggérer par exemple que les navires soient autorisés à repartir à vide, dans un souci d’apaisement. Selon nos informations, une réunion pourrait se tenir ce lundi à Anjouan donc aux Comores, entre les autorités maritimes malgaches et comoriennes. Elle doit justement aborder le sort de ces cinq navires malgaches, littéralement séquestrés dans les ports comoriens, sans horizon.

Pour nombre de simples gens, la situation est tout bonnement incompréhensible. Surtout que, début mars de cette année, Madagascar a décidé de rouvrir ses ports avec les Comores, après plusieurs mois de fermeture pour des raisons sanitaires. En effet, la situation dans l’archipel voisin avec l’épidémie de choléra n’était pas de nature à apaiser les inquiétudes malgaches. 

En tout cas, alors que le sommet des chefs d’Etat de la Commission de l’océan Indien (COI) est prévu le 24 avril à Antananarivo, la situation sur le terrain risque de constituer un écueil. Les enjeux vont au-delà des considérations diplomatiques. C’est tout un pan du commerce maritime régional qui se retrouve paralysé, avec des conséquences économiques lourdes pour les opérateurs privés. En tout cas, en attendant que les autorités des Comores se décident, ce sont les marins, les armateurs et les familles concernées qui paient le prix fort.

La Rédaction

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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